Mise en place de nombreuses mesures pour les ouvrières saisonnières marocaines en Espagne

Suite aux nombreux problèmes de harcèlement à l’encontre des ouvrières saisonnières marocaines qui ses sont produits l’année dernière, le Maroc et l’Espagne viennent de s’engager pour travailler conjointement dans l’amélioration des conditions de travail de celles-ci dans les champs de fraises de Huelva. Le ministère du Travail et de l’Insertion professionnelle du Maroc a souligné que cette opération aura « un aspect culturel, humain et éducatif ».

L’accent sera donc mis sur la sécurité des ouvrières. Pour cela des campagnes de sensibilisation et d’information via vidéos sont prévues pour apprendre aux concernées leurs droits et leurs devoirs, mais aussi leur expliquer les conditions de travail dans les champs de fraises.

Plusieurs mesures verront le jour : par exemple, les ouvrières seront dispensées de payer un loyer pour leur logement mais elles devraient tout de même s’acquitter des autres charges (eau, électricité et gaz à hauteur de 1,9 euros par jour). Ce lieu de résidence devra être conforme aux normes en vigueur notamment en matière d’aération et de sanitaires.

Les ouvrières pourront aussi bénéficier en termes de droits d’une couverture médicale, mais aussi avoir à leur disposition des médiatrices parlant l’arabe. Les employeurs, eux, sont appelés à respecter “le seuil minimum des jours de travail légal”, mais aussi à mettre à la disposition de chaque 25 employées un encadrant. D’anciennes ouvrières marocaines seront chargées, pour leur part, d’assister les nouvelles pour leur faciliter les procédures et les premiers contacts (le déplacement vers les banques, les marchés...) durant leur présence en Espagne.

De plus, les ouvrières, de leur côté, sont mises en garde contre le non respect du principe de la migration circulaire sur la base de laquelle sont organisées ces opérations régulières de travail temporaire en Espagne.

La Fédération de la ligue démocratique des droits des femmes (PLDDF), l’Union de l’action féminine (UAF), l’association Jossour et l’Association marocaine de lutte contre la violence à l’égard des femmes avaient lancé un plaidoyer pour l’amélioration des conditions de ces travailleuses. Aujourd’hui, elles sont mitigé sur l’accord qui vient d’être passé entre les deux pays, estimant que le Maroc a mal négocié. Elles reprochent le fait que les mesures ne traitent pas du prix du visa, des contrats de travail ou de la complexité de leur mise en place sur le terrain. « Pour le moment, la protection des ouvrières saisonnières n’est pas encore acquise. Nous voulons qu’elles le soient dans le cadre de la loi espagnole puisqu’elles travaillent en Espagne « , précise Latifa Bouchoua, présidente de la FLDDF. 

Ces associations comptent poursuivre leur plaidoyer auprès des parlementaires pour obtenir gain de cause.

Source : Huffington Post Maroc


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