Le froid à Almeria a un impact sur le secteur des légumes, tant au niveau de la production que de la commercialisation.
« Bien qu'il fasse beau le jour, les nuits sont plus longues et plus froides. Les températures plus basses ont beaucoup ralenti la production, et les produits comme les concombres connaissent une reprise notable des prix. Cela coïncide également avec le boom de la demande de légumes qui se produit généralement après les vacances de Noël », explique José Antonio Baños, président d'Ejidomar.
« Il en va de même pour les courgettes et les aubergines, qui ont été vendues à des prix ridiculement bas pendant une grande partie de la saison, mais qui ont maintenant atteint des niveaux assez élevés, avec environ 1,85 €/kg pour les courgettes et plus de 2,20 €/kg pour les aubergines. Il y a peu de courgettes et d'aubergines disponibles en Espagne, et la baisse de production en Italie (due aux conditions climatiques défavorables de ces derniers mois, avec des pluies et des gelées abondantes) a également eu un impact », a déclaré l'exportateur.
L'activité de l'entreprise est essentiellement basée sur la production de poivrons, dont elle est spécialisée. Ils cultivent également des pastèques au printemps et en été, ainsi que des courgettes, des concombres et des aubergines. L'Allemagne est le principal marché d'Ejidomar en Europe.
Selon José Antonio Baños, les poivrons ne sont pas affectés par les changements de température. « Leur production et leurs prix restent plus stables. En fait, jusqu'à présent, les prix se sont plus ou moins maintenus au même niveau tout au long de la campagne. »
La production de poivrons d'Almeria augmente chaque année. « De nombreux producteurs misent sur ce légume parce qu'il garantit une plus grande stabilité en termes de production et de prix, ainsi qu'une plus grande sécurité en termes de rentabilité », dit-il. Bien que les poivrons d'Almeria concurrencent principalement Israël sur les marchés européens, « ce pays s'est fortement concentré sur le marché russe depuis l'introduction du veto, ce qui ne nous affecte pas trop. »
José Antonio Baños souligne également l'augmentation des ventes de poivrons aux États-Unis, un marché vers lequel ils exportent depuis plus de 20 ans. « Cette année, nous expédions beaucoup sur le marché américain, qui représente actuellement environ 10 % de nos ventes totales de poivrons. De plus, la concurrence avec le Mexique n'est pas aussi forte, bien que sa qualité ne soit pas au même niveau que celle d'Almeria. Nous expédions des poivrons de première qualité sur ce marché, supérieurs même à ceux que nous vendons en Europe. Les prix sont très intéressants, bien que seules quelques entreprises d'Almeria expédient vers ce marché, en partie à cause des risques élevés impliqués. »
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José Antonio Baños
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