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Jean-François Vallet - Directeur commercial de la SIIM

Ananas : A quand une remontée des prix sur le marché spot ?

Depuis avril 2017, le cours de l’ananas sur le marché spot dégringole et la situation n’a pas l’air de s’améliorer. Jean-François Vallet, directeur commercial de la SIMM a une explication logique à cela : « Tout d’abord, il faut savoir qu’il n’y a pas de régulation dans la production. On ne peut pas empêcher des producteurs de planter s’ils en ont envie. Et la particularité de la culture de l’ananas, c’est qu’il y a un temps de latence entre le moment où l’on décide de planter un ananas et celui où on le récolte. En option courte cette période correspond à 15 mois et en longue il faut attendre 27 mois. En effet un producteur qui part de zéro va laisser produire des rejets sur ses champs après récolte, il va ensuite laisser la parcelle en jachère pendant une période de 6 mois plus ou moins, puis va travailler ses champs afin de planter ses rejets. Il se passe ensuite 15 mois entre la plantation du rejet et la récolte ».

Cet itinéraire de culture induit une production cyclique. « On a eu deux bonnes années en 2015 et 2016 où les cours de l’ananas ont été bons. Ce qui fait que beaucoup de producteurs se sont mis à planter au Costa Rica. Cette production supplémentaire a fait alors basculer le marché en avril 2017. On s’est donc retrouvé dans une situation de surproduction qui a engendré une perte de valeur du produit, malgré la bonne tenue de la demande et de l’augmentation régulière de la consommation aussi bien aux Etats Unis qu’en Europe » explique Jean-François. 2018 a en effet été l’année record de la mise en marché du produit sur l’Europe. Si le marché planifié ne souffre pas vraiment de la situation, les producteurs non contractualisés ont beaucoup de peine à écouler leurs marchandises souvent de qualité très moyenne.

Et dans le cas de l’ananas, lorsque les producteurs décident d’arrêter de replanter suite aux mauvais prix, il y a quand même toutes les précédentes parcelles qui continuent d’être récoltées et donc exportées. « Les prix actuels qui sont retirés de l’ananas ne couvrent aujourd’hui pas la supply chain. On ne peut pas payer avec ces prix le producteur, l’exportateur, le fret, l’importation et la distribution aussi ».

A quand une remontée du cours de l’ananas ?
Jean-François fait part de son analyse à ce sujet : « Intuitivement, on sait que cette situation devrait s’inverser d’ici environ 4 mois. En effet, la répétition de ces mauvais cours fait que les producteurs les plus fragiles et ceux qui n’ont pas contractualisé leurs récoltes vont commencer à lever le pied ce qui va engendrer une baisse des volumes. Et on a un marché spot qui est très sensible : une baisse de 10% de l’offre peut avoir une influence sur les prix et les faire remonter de 2 ou 3 euros, ce qui est énorme. Donc en ce moment on se retrouve vraiment dans un cycle qui fait que l’on absorbe ces quantités excédentaires qui ont été plantées pendant les bonnes années 2015 et 2016 ». Sachant qu’actuellement, une marchandise standard de qualité moyenne se vend sur le marché spot autour de 4 ou 5 euro/carton de 12 kg, lorsque l’on est à 9-10 euros pour des marchandises de bonne qualité contractualisées.

Un marché de niche non concerné
La variété Extra Sweet occupe 99% du marché qui arrive par bateau, majoritairement du Costa Rica, premier producteur mondial avec 2 millions de tonnes annuelles. Une place très largement occupée lorsque l’on sait que le deuxième plus gros producteur est l’Equateur avec 80 000 tonnes. Si la gamme de la SIIM comprend la variété Extra Sweet provenant d’Equateur, la société a aussi fait le choix de se spécialiser dans des variétés de niches, comme l’ananas pain du sucre biologique produit au Bénin et importé par avion : « La pain de sucre est une variété qui est longue, assez étroite et qui a la forme d’un pain de sucre. C’est un fruit de couleur verte que l’on peut trouver à l’état sauvage et qui offre une chair blanche qui est très sucrée et délicieuse. On l’importe depuis quelques années maintenant et elle provient uniquement de petites plantations. On a fait le choix de la cultiver complètement en bio du fait de son itinéraire technique assez simple. Il n’y a pas non plus de traitement de déverdissage.

Même si la variété arbore une couleur verte qui pourrait contraster de prime abord avec l’image que le consommateur non averti a d’un fruit mûr, la SIIM est confiante et persévère dans son choix explique Jean-François « Le fait d’être en bio fait que l’on a à la fois un produit qui est original par le goût, la saveur, la forme et en plus qui est bio. Ce qui fait que l’on occupe deux segments en un seul ».

Pour plus d'informations : 
Jean-François Vallet
SIIM (Société Internationale d'Importation)
Tél: +33 (0)1 45 12 29 60
Fax: +33 (0)1 45 60 01 29
jef@siim.net
https://siim.net

Retrouvez la SIIM au Fruit Logistica à Berlin Hall 23, Stand D11, Ecuador