Le président du principal syndicat d'agriculteurs français a averti que s'il n'y avait pas d'accord lors du Brexit, cela pourrait avoir de graves conséquences sur les exportations agricoles françaises. Christiane Lambert, de la FNSEA, a déclaré que les producteurs français de vin et de spiritueux seraient les plus durement touchés, leur secteur dégageant un excédent annuel de 1,3 milliard d'euros dans les échanges commerciaux avec le Royaume-Uni. Les produits laitiers et les fruits sont également les principales exportations françaises.
Mme Lambert a déclaré aux journalistes que « les Britanniques aiment beaucoup le camembert et le brie ». « De nombreux produits laitiers exportés reviendraient en Europe et feraient baisser les prix. Le secteur de la pomme serait également durement touché - la France est le plus gros fournisseur de pommes du Royaume-Uni - et il y a ensuite des légumes et des céréales [français]. »
Elle a averti que le Royaume-Uni reviendrait au statut de « pays tiers » avec un Brexit sans accord « et que cela pourrait restreindre les importations - c'est ce que nous craignons ».
En l'absence d'accord, le Royaume-Uni quitterait le marché unique et l'union douanière de l'UE, mettant ainsi fin à ses conditions commerciales spéciales actuelles avec les 27 autres États membres de l'UE. On craint qu'aucun accord n'entraîne de nouveaux tarifs pénibles pour les exportateurs des deux côtés, ainsi que d'autres barrières au commerce.
Jeudi dernier, la France a annoncé un plan d'urgence pour un scénario en cas de non-accord, comprenant près de 600 inspecteurs des douanes supplémentaires affectés au personnel des ports et des aéroports. Calais - la principale plaque tournante des échanges commerciaux avec le Royaume-Uni - a commencé à agrandir ses installations pour faire face aux éventuels retards et aux files d'attente.
Selon bbc.com, la France a un excédent annuel d'environ 10 milliards d'euros d'échanges commerciaux avec le Royaume-Uni. Environ 3 milliards d'euros de cet excédent proviennent des exportations agricoles françaises, faisant du Royaume-Uni le troisième marché des produits agricoles français.