Essentiellement utilisé dans la culture de la pomme de terre, le chlorprophame est un anti-germinatif dont les effets sont nocifs pour la santé. En effet, un rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a mis en exergue les nombreux effets néfastes de ce produit sur le sang, les reins, le foie, la rate et la thyroïde. Une surexposition à ce produit peut particulièrement affecter les enfants. De plus, ce produit a la particularité de persister dans les matériaux des hangars ayant servi au stockage des pommes de terre. C’est pour ces raisons que la Commission européenne souhaite son interdiction.
Cette décision n’est pas mal accueillie par les agriculteurs et l’industrie qui ont conscience de sa dangerosité et de la nécessité de développer des alternatives.
« Le rapport de l’Européen Food Safety Authority (EFSA)est clair: le chlorprophame est une substance néfaste tant pour la santé humaine - et donc aussi pour nos agriculteurs - que pour l’environnement. La Belgique continuera donc à plaider pour l’interdiction de ce produit. Cette position s’inscrit pleinement dans la politique menée par le gouvernement face à ce type de substance », a commenté Denis Ducarme, ministre fédéral de l’Agriculture.
La Belgique est particulièrement engagée dans la lutte contre les pesticides. Depuis le 1er janvier dernier, l’ensemble des herbicides synthétiques, soit 104 produits, sont interdits à la vente pour les particuliers dans le pays.
Source : www.sudinfo.be