La délégation canarienne qui participera au salon Fruit Logistica de cette semaine, à Berlin, cherchera d'autres marchés pour les exportations de tomates actuellement expédiées vers le Royaume-Uni, étant donné la possibilité d'un Brexit dur.
« L'incertitude au sujet du Brexit est un sujet brûlant. Personne ne sait ce qui va se passer. Les concombres, et en particulier les tomates destinées à l'exportation, ont été directement touchés, puisque 48 % de leur production est vendue au Royaume-Uni », a déclaré le Conseiller pour l'Agriculture, Narvay Quintero, après la réunion du Conseil de Direction.
Les Pays-Bas et d'autres pays d'Europe centrale sont indiqués comme marchés possibles pour les tomates, a déclaré Quintero, ajoutant que « dans cette foire horticole, des réunions auront lieu avec de grandes chaînes de distribution afin d'essayer de vendre les produits. »
L'accord initial entre la Commission européenne et le gouvernement britannique, rejeté par le Parlement de ce dernier, a maintenu les exportations de tomates des îles Canaries en franchise de droits, mais ce ne sera pas le cas si un Brexit dur s'ensuit, a déclaré Quintero.
Le Conseiller s'est félicité de l'accord conclu avec le gouvernement espagnol pour promouvoir la tomate canarienne en Europe en tant que produit différencié.
Il a indiqué qu'au Fruit Logistica à Berlin, une foire à laquelle participent quelque 78 000 personnes, les îles Canaries auront leur propre stand dans le cadre d'une stratégie commune avec Proexca. L'objectif est de donner de la visibilité aux produits des îles.
Cette présence à Berlin fait suite à d'autres initiatives prises ces dernières semaines par son Conseil dans les forums européens pour défendre le secteur primaire contre la future politique agricole commune, a-t-il expliqué.
Selon Quintero, il est nécessaire de maintenir la pression sur les gouvernements espagnol et européen. L'objectif est de faire en sorte que les règlements qui définiront la PAC pour les sept prochaines années tiennent compte des facteurs spécifiques affectant la production et la commercialisation des produits des îles.
L'idée est qu'aucune réglementation ne peut être modifiée sans tenir compte du fait que les îles Canaries sont un territoire éloigné, fragmenté, insulaire, avec une topographie différente.
Le Vice-conseiller du secteur primaire, Abel Morales, a rencontré au Parlement européen des députés européens pour s'assurer que les amendements soumis à ces règlements tiennent compte de ces facteurs.
Source : EFE