Abonnez-vous à notre lettre d'information quotidienne pour vous tenir informé(e) des dernières actualités!

S'abonner Je me suis déjà inscrit(e)

Comme nous donnons la possibilité de consulter nos articles gratuitement, nous comptons sur les revenus de nos bannières publicitaires. Merci donc de désactiver votre bloqueur de publicités et de réactualiser la page pour pouvoir poursuivre votre visite sur ce site.

Cliquez ici pour savoir comment désactiver votre bloqueur de publicité.

Sign up for our daily Newsletter and stay up to date with all the latest news!

S'abonner I am already a subscriber

Fruit Logistica 2019 : Développement durable et Brexit

Deux sujets principaux sont ressortis du salon Fruit Logistica 2019 :  le développement durable et le Brexit. Le développement durable a été mis en avant dans la quasi-totalité des stands. La réduction de l'utilisation de plastiques a été désignée comme étant l'une des priorités des entreprises, tout comme la volonté de réduire celle des pesticides.

Les discussions autour du Brexit ont trahi les inquiétudes des professionnels du secteur quant à l'avenir. Tout le monde sait que le verdict tombera normalement le 29 mars. Cependant, la question que tout le monde se pose est la suivante : quelles seront les retombées des décisions qui seront prises ainsi que les dégâts occasionnés ? Les canicules estivales ont eu une influence sur l'état d'esprit des professionnels du secteur. Les surplus de stocks sur le marché européen du raisin, par exemple, ont affecté les négociants du monde entier.

Le premier jour du salon a semblé être particulièrement animé. Bien que le jeudi soit normalement le jour où les visiteurs affluent le plus, les deux autres jours ont également eu beaucoup de succès. Les allées étaient très encombrées. Traditionnellement, le vendredi est plus calme, pourtant cette année, les stands semblaient plus animés encore que les années précédentes. Les opinions divergent toutefois. Un des exposants belges a parlé des visiteurs comme étant de "qualité supérieure à la quantité". Certains représentants d'autres pays ont également estimé qu'il y avait moins de monde au salon. Les exposants italiens ont souligné que, notamment, plus d'acheteurs des grandes chaînes de magasins auraient été les bienvenus.

Cliquez ici pour visionner les photos des exposants francophones
Cliquez ici pour visionner les photos des exposants néerlandais
Cliquez ici pour visionner les photos des exposants belges
Cliquez ici pour visionner les photos des exposants horticoles
Cliquez ici pour visionner les photos des exposants internationaux
Cliquez ici pour visionner les photos des exposants italiens
Cliquez ici pour visionner les photos des exposants allemands
Cliquez ici pour visionner les photos des exposants chinois
Cliquez ici pour visionner les photos des exposants espagnols
Cliquez ici pour visionner les photos des exposants d'Amérique Latine

Des ressentis divergents dans le CityCube
En général, les exposants français ont eu un ressenti positif concernant le salon. Les contacts avec les clients existants se sont améliorés et les rendez-vous se sont bien passés selon beaucoup d'exposants. Toutefois, certains ont relevé un manque de prospect.  Il y avait aussi de nouvelles variétés de prunes rouges, comme le Rougecot de COT International et le Lovita. Dans le hall des machines, le Bi-Axone de MAF RODA a beaucoup attiré l'attention. Cette nouvelle calibreuse pour variétés de poires longues tourne les poires délicatement sans les endommager. 

Dans le CityCube, les entreprises polonaises ont eu des ressentis différents. Certains exposants ont eu le sentiments qu'il y avait moins de visiteurs dans leurs stands que les années précédentes. Tandis que d'autres entreprises ont vu un véritable afflux le premier jour. Les entreprises turques et marocaines ont été satisfaites de la façon dont s'est passé le salon dans le Hall 1.1. La fête la plus grande a eu lieu sur le stand de l'entreprise Alanar qui avait organisé une véritable cérémonie le jeudi. Grâce à la coopération d'une entreprise péruvienne, ils peuvent offrir des figues tout au long de l'année. Pour cet honneur, les invités ont pu goûter à un gigantesque gâteau. Dans le Hall 2.1, étaient présentes les entreprises grecques et égyptiennes. Il y a eu beaucoup d'animation pendant toute la durée du salon dans ce Hall. 

Culture locale dans les entreprises italiennes
Les délégués italiens ont présenté un nouveau pavillon, le "Village des fruits italiens", situé dans le hall 7.2a. Ce pavillon abritait de nombreuses entreprises, dont certaines étaient axées sur «une agriculture cool». D'autres ont attiré l'attention sur la tradition et la régionnalité.

La région sicilienne a choisi une nouvelle mise en page. Le marché de la Vucceria dans la ville italienne de Palerme en a été une inspiration. La région des Pouilles a été inspirée par le Castel del Monte, un château du XIIIe siècle situé dans la ville d’Andria. Dans chaque stand italien, il fût possible de goûter bien des spécialités - de produits bruts  simples aux délices gastronomiques. La couleur fût mise à l'honneur. Il y avait aussi des cocktails et une application cosmétique des produits.

Parmi les exposants, certaines entreprises existant depuis plus de 20 ans ont fait partie des incontournables. On comptait également de nouvelles et jeunes entreprises. Bien que le nombre des salons internationaux augmente, Berlin reste une référence pour les entreprises. Ces trois jours sont l'occasion de se réunir avec clients et prospects.

Cerise sur le gâteau pour la société italienne Jingold qui a reçu le Fruit Logistica Innovation Award pour son kiwi rouge oriental.
Les problèmes financiers de Greenyard ont fait l’objet de discussions entre les représentants néerlandais et belges. Si les choses tournent mal, des conséquences importantes sont attendues. Il est probable que de plus en plus d’entreprises fléchissent. Dans le commerce hollandais de l'oignon, Eqraft a fait sensation. Les exposants néerlandais du hall 3.2 ont déployé beaucoup d’efforts pour leur mise en valeur.

Du côté chinois
Cette année, le salon Fruit Logistica de Berlin a eu lieu pendant le Nouvel An chinois, qui est la fête la plus importante de la Chine. Malgré ce jour férié important, de nombreuses entreprises chinoises étaient présentes avec ou sans stand. La plupart des entreprises chinoises avaient du pomelo, de l'ail et du gingembre comme produit principal et ont été largement visitées par les participants. Sur le stand de Joy Wing Mao, l'une des principales entreprises de fruits chinoises, de nombreuses réunions ont eu lieu, mais il a également été possible de s'amuser jeudi dans le cadre d'une soirée cocktail. Une nouvelle société qui a rejoint le salon Fruit Logistica de Berlin cette année était Chen's Sun. Elle s'est présentée aux visiteurs avec une large gamme de produits. Ningbo Yongfeng Packaging Co, Ltd. a introduit un nouvel emballage avec Xmesh Technology, pour fruits et légumes, avec un verso ouvert et flexible. Globalement, c'était une assez bonne foire pour les entreprises chinoises.

Moins de plastique et de pesticides
La réduction du plastique est un enjeu majeur. Il y a quelques années, elle était réservée aux entreprises axées sur les produits biologiques. Depuis, de nombreuses entreprises ont commencé à utiliser des barquettes et des emballages en carton, en pulpe de bois et autres matières organiques. Ce changement est en partie dû à la pression exercée par les chaînes de détaillants.

Cela se reflétait notamment auprès des entreprises allemandes. Cette année, le thème commun des stands s'est clairement articulé autour du développement durable, notamment en ce qui concerne l'emballage des produits. Selon beaucoup, cette problématique revêtira une importance majeure dans les années à venir.

Une nouvelle loi sur l'emballage a récemment été adoptée.Cela signifie que les acteurs de la filière sont, dans un certain sens, obligés de lutter activement contre la pollution de l'environnement. Ils doivent également réduire autant que possible l'utilisation du plastique. Il en résulte une multitude d'alternatives expérimentales et hybrides pour les emballages existants qui inondent le marché. Parmi eux, on compte de la cellulose, du plastique biodégradable et des emballages munis de trous d'aération ou de parties faites d'autres matériaux. Tout cela pour minimiser l'utilisation du plastique.

La plupart des exposants belges se trouvaient dans le hall 6.2. Ici aussi, l’emballage était au centre des préoccupations. Le plastique doit lentement céder la place à des alternatives biodégradables ou au carton. Le développement durable a également été au centre des préoccupation des exposants français. Dans divers stands, l'accent a été mis sur les nouveaux produits «Zéro Résidu de Pesticides» ou cultivés sans pesticides. Il y avait aussi beaucoup de produits avec le label de qualité français, le «label Rouge», qui compte beaucoup pour les consommateurs français qui lui font confiance. 

Offres de raisin
Certains exportateurs indiens de raisin n'étaient pas satisfaits de leur nouvelle position dans le Hall 26, et cela principalement en raison de la route que les gens devaient prendre depuis les halls centraux ou les portes d’entrée pour les atteindre. Cela a eu pour résultat de réduire le nombre de visiteurs occasionnels cette année et de perdre certains contrats qui auraient pu aboutir à des partenariats fructueux.  

Les exportateurs de raisins de l'hémisphère Sud sont à la recherche de nouveaux clients. Ils essaient ainsi d'éviter les excédents que l'on trouve actuellement sur le marché européen. C'est également le cas des exportateurs d'avocats. Les exportateurs de raisins sud-africains ont eu accès à la Chine. Ils sont impatients de poursuivre le développement du marché là-bas.

Brexit: ‘un spectacle fou’
La date limite pour le Brexit approche. Beaucoup d’entreprises suivent ce processus avec un grand intérêt. Ils participent aux rendez-vous, mais disent aussi qu’ils doivent encore attendre jusqu’à ce qu'ils sachent ce qu’il va se passer exactement. Il n’est pas étonnant que ce fut un sujet important parmi les exposants britanniques. Les importateurs britanniques et irlandais qualifient le Brexit comme un "spectacle fou", mais ils ne semblent pas avoir de vraies appréhensions. La plupart des grandes entreprises ont confiance, et pensent avoir la capacité de gérer les changements. La « période critique » seront les quatre premières semaines qui suivront le Brexit, quel qu'en soient les résultats. Pendant ces semaines, le Royaume-Uni dépendra encore fortement de l’importation de l’Europe, notamment l’Espagne. Ce sont les petits commerçants qui recevront la facture la plus haute et qui devront faire face aux frais supplémentaires.

Un commerçant a dit souhaité vouloir faire un approvisionnement pour ce mois-ci, afin de couvrir le creux jusqu'au commencement de la saison britannique. D'autres entreprises cherchent des ports alternatifs. De cette façon, les sociétés espèrent minimiser les temps d'attente et les retards. Les importateurs irlandais envisagent des liaisons directes vers l'île. Ils n'auront donc pas à utiliser le Royaume-Uni comme pont terrestre.

Les conséquences de l’été chaud
Les producteurs et les commerçants semblent être un peu moins positifs cette année. L’année dernière, l’Europe a dû endurer plusieurs intempéries et canicules, en alternance avec une sécheresse prolongée et des températures exceptionnellement élevées. Le temps a forcément eu des conséquences pour les volumes disponibles et les prix. Entre autres le secteur des pommes de terre et des oignons allemands et le secteur des produits de pleine terre ont fait face aux très maigres récoltes et aux problèmes de qualité ces derniers mois.
A la suite du mauvais marché pour les pommes et les poires, les entreprises belges spécialisées dans les fruits à pépins étaient moins positives aussi. Il a été notable que les vendeurs de poires rouges ou rougissantes ont passé une très bonne saison. Le segment s’accroît sans doute. Selon les entreprises belges, l’Asie et l’Amérique du Sud sont des marchés de plus en plus importants. Les exportateurs des pommes et des poires sud-africains sont inquiets en ce qui concerne les volumes stockés en Europe. Ils devraient étudier des marchés alternatifs.

Le secteur des agrumes espagnols a passé une saison désastreuse. La plupart des commerçants sont d’accord sur le fait qu’il n’est pas juste d’accuser l’Afrique du Sud ou les autres pays européens des mauvais résultats. Beaucoup d’améliorations restent à apporter dans la production des agrumes.

 

 

Date de publication: