Dans la seconde quinzaine de janvier, l'Arabie saoudite a interdit la vente d'oignons en provenance d'Égypte après avoir analysé certains échantillons de produits afin de contrôler les résidus de pesticides. Par conséquent, depuis le 18 janvier, les livraisons d'oignons de l'Égypte à l'Arabie saoudite ont cessé, bien que le gouvernement égyptien ait affirmé qu'il n'y avait pas eu d'avis d'interdiction officiel.
Toutefois, la problématique n'a pas encore été résolue et l'Égypte doit de toute urgence trouver un remplaçant pour le marché saoudien. Le principal problème est que cette interdiction n'a pas seulement eu un impact négatif sur les prix dans le pays, mais elle a aussi affecté la réputation des oignons égyptiens, qui vont maintenant être contrôlés plus attentivement.
Les acteurs du marché eux-mêmes admettent qu'il y a parfois des problèmes d'excès de résidus de pesticides dans les oignons égyptiens. L'Arabie Saoudite a été le plus grand marché pour des oignons égyptiens, consommant plus de 200 mille tonnes d'oignons chaque année.
La Russie est le deuxième marché le plus important pour l'Egypte, avec environ 70 000 tonnes d'oignons par an. Par ailleurs, environ 50 000 tonnes d'oignons égyptiens sont vendues aux Émirats arabes unis. Compte tenu de la pénurie d'oignons dans l'UE, il est probable que les livraisons de l'Égypte vers les Pays-Bas, le Royaume-Uni et d'autres pays de la région connaîtront une augmentation. Habituellement, les exportations vers ces pays culminent en avril-mars, mais compte tenu de l'interdiction des livraisons en Arabie saoudite, il est possible qu'une partie importante de l'approvisionnement arrive plus tôt dans l'UE, dans la mesure où les fournisseurs pourront prouver la sécurité de leurs produits.
L'augmentation de l'offre d'oignons en provenance d'Égypte pourrait naturellement contribuer à améliorer sensiblement la situation tendue sur le marché de l'oignon de l'UE, où les prix atteignent actuellement des niveaux record.
Actuellement, l'Egypte expédie environ 50 000 tonnes d'oignons par mois, sans compter la nouvelle récolte, qui sera disponible à court terme. Il convient de rappeler que l'Égypte est le quatrième exportateur mondial après l'Inde, les Pays-Bas et la Chine.
Source : east-fruit.com