Cela fait un an que Capexo a déménagé dans un nouvel entrepôt de 5300m2 équipé des toutes dernières technologies de stockage, mûrissage, emballage et expédition des produits frais. L’évolution de cette société familiale accompagne une volonté de garantir un respect du fruit ainsi qu’une identité gustative. En effet à l’occasion du Fruit Logistica 2019, Capexo a notamment souhaité présenter son nouvel objectif de communication axé avant tout sur la recherche du goût. François Bellivier précise : « Nous avons un panel de clients qui se focalisent sur la qualité gustative. Pour répondre à leurs attentes, nous sélectionnons les origines avec lesquelles nous travaillons, en écartant celles qui ne correspondent pas à nos exigences en termes de saveurs ».
« Si avant nous pouvions faire de l’avocat en tant que marchandise verte - c’est-à-dire acheter et revendre - aujourd’hui cette recherche de saveurs nous incite à mûrir, couper des fruits, les goûter afin de déterminer quelle serait la meilleure qualité à proposer au consommateur. Nous allons même pour cela jusqu’à sélectionner des producteurs auprès desquels nous nous positionnons au-delà du statut du simple client. Nous souhaitons en effet être présents en tant que conseiller et aide au développement pour le choix de nouvelles machines par exemple. Nous ne sommes donc plus dans une configuration ou l’on fait du trading, mais dans une réelle démarche de partenariat ».
L’île de la Réunion : 70% des volumes de l’aérien alloués Capexo
Le terroir volcanique de l’île de la Réunion a séduit la société qui travaille en étroite collaboration avec des partenaires historiques à proposer en métropole des fruits dotés d’une identité gustative : « Nous travaillons avec la plus grosse coopérative sur place. On fait beaucoup d’ananas Victoria qui se démarque des autres origines par un parfum et un aspect particuliers liés au terroir. Mais aussi beaucoup de litchis, de mangues et de fruits de la passion, variété bien spécifique à l’Ile de la Réunion et dont l’équilibre des saveurs est bien est bien plus intéressant que ce que l’on peut trouver sur d’autres continents. Nous représentons en fret aérien sur l’île entre 65 à 70% des volumes » explique François.
A la recherche constante de partenaires particuliers
Bien que Capexo compte parmi ses partenaires de grandes structures agricoles, la société a également la volonté de travailler avec des petits producteurs axés sur leur produit et qui n’ont pas trop d’hectares.« Nous sommes toujours dans la recherche du producteur, de la nouvelle origine, nous avons comme mission et vision une découverte continuelle du produit menée par cet objectif de saveur » affirme François.
Une démocratisation croissante du marché des fruits exotiques
Selon François, l’évolution du marché des fruits exotiques est positive : « On observe une démocratisation du marché. Grâce notamment au développement des réseaux sociaux et des transports aériens qui permet à un plus grand nombre de personnes de voyager et de découvrir ainsi ces fruits exotiques ; le consommateur est de plus en plus au courant de ce qu’il va acheter. Et je suis intimement persuadé que cela continuera à se démocratiser ».
« Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut s’autoriser à faire tout et n’importe quoi. On ne peut pas duper le client en cherchant à traiter uniquement par le prix. Car ce n’est pas viable. Et quelque part c’est logique, si l’on veut valoriser des produits du terroir de qualité à la texture et aux saveurs recherchées, il faut pouvoir apporter une certaine rémunération aux producteurs. Si le produit n’est pas bon, le consommateur s’en détournera. Il ira vers d’autres produits, et nous l’aurons perdu. En revanche si gustativement parlant le fruit ou légume lui plait, alors il reviendra l’acheter indépendamment du prix. Donc je ne dis pas que l’on peut faire ce que l’on veut avec le prix, mais je pense qu’il faut respecter un certain niveau de prix pour obtenir une qualité gustative qui se démarque des autres produits » conclut François.
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François Bellivier
Capexo
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