Alors que nous arrivons au milieu de l’hiver, nous n’avons toujours pas fini de parler de l’été chaud et sec de 2018, qui a laissé des traces en particulier dans les carottes. Les parcelles irriguées ont donné des rendements corrects, mais ces rendements ont été décevants lorsque l’irrigation n’était pas une option. Les transformateurs et les producteurs ont rapidement tiré leurs propres conclusions : le marché sera limité. Une grande quantité de carottes ont été acheminées vers des entrepôts frigorifiques en prévision de la demande et des hausses de prix correspondantes.
Robin Cool, de RJ Cool en Belgique, a fait remarquer que les hausses de prix avaient lieu vers la mi-janvier. « En rétrospective par rapport aux mois de récolte, la Belgique a eu des rendements considérablement inférieurs. Une bonne année, une parcelle produit environ 80 tonnes par hectare, mais certains producteurs n’ont réussi qu’à en récolter 40 ou moins. On s'attendait à une forte hausse des prix, mais ils sont restés assez stables après la récolte. Cependant, aucune carotte n'est disponible si vous voulez les acheter. Tout le monde fait attention à ses carottes, dans l'espoir d'une hausse des prix. » La situation deviendra un peu plus tendue dans les mois à venir, car la saison espagnole débute en mai, et lorsque ces rendements sont bons, les carottes chères des entrepôts frigorifiques d'Europe du Nord pourraient subir une baisse de prix considérable.
Le commerce international de RJ Cool se concentre principalement sur l'Allemagne durant le mois de janvier. En raison de la sécheresse de l’été, le marché allemand ne peut pas être approvisionné aussi bien, il n’y a pratiquement aucune grosse carotte de 40 mm ou plus disponible. La France est toujours en pleine production à cause du temps clément. Le Royaume-Uni ne s’est pas (encore) annoncé non plus, poursuit Robin. « Ils reçoivent généralement plus de pluie que le continent, les récoltes ont probablement été meilleures là-bas. » L’Est semble être désormais plus intéressant aussi.
Au cours de la récolte, RJ Cool a choisi de stocker une grande quantité de carottes en plus de sa propre production. « Nous avons commencé à stocker à des prix équitables. Pour nous, il est important de fournir une bonne qualité à des prix intéressants. La qualité du stockage à long terme est encore incertaine. Cette stratégie nous a permis de nous développer beaucoup ces dernières années. Nous avons réussi à faire nos preuves au fil des ans, ce qui a permis aux clients de revenir vers nous et aux nouveaux clients de savoir comment nous trouver. »
Essayer de doubler la capacité
Bien que la troisième génération soit maintenant aux commandes de l'entreprise familiale, la deuxième génération joue toujours un rôle de soutien et des plans d'expansion considérables sont prévus pour 2019. « Nous voulons commencer à nous développer considérablement l'année prochaine. Plusieurs entreprises autour de nous ne sont plus opérationnelles et nous voyons ici une chance d'aider ces clients. Notre ligne de traitement a maintenant une capacité de huit tonnes par heure. Nous essaierons au moins de doubler ce chiffre. RJ Cool est confiant, car nous constatons que la stratégie récemment mise en œuvre fonctionne. Au cours de la dernière année, nous avons travaillé très dur pour obtenir la certification BRC, ce qui permet d’approvisionner directement les détaillants. L'année dernière, nous avons même atteint le statut standard AA le plus élevé. »
RJ Cool est une véritable entreprise familiale. Les « racines » de la société remontent à Frans Cool, né en 1895. Il a grandi dans une famille ouvrière qui vivait de la culture de légumes. Au 20ème siècle, Frans a lancé une entreprise commerciale avec des carottes et des oignons. L’un de ses quatre enfants, Roger Cool, a démarré une entreprise de grossiste en 1962, et son fils Jozef l’a rejoint en 1976. Plus tard, l’entreprise a pris le nom de Roger en Jozef Cool BVBA, RJ Cool. La mère Kristine fait toujours également partie de la société.
Au début du millénaire, RJ Cool exportait beaucoup vers la Russie. En raison de l’interdiction d’importer, une grande partie du chiffre d’affaires de la société a été soudainement perdue et plusieurs années difficiles ont suivi. En modernisant et en mettant l'accent sur la qualité, nous avons gagné des parts de marché sur les marchés national et européen. Au fil des années, de nombreuses innovations ont été mises en œuvre et le certificat de qualité BRC a été atteint, de sorte que le marché de la vente au détail s'est également ouvert à la société. « Nous essayons toujours de fournir la même qualité et d’être présents pour notre clientèle. Tout doit être arrangé parfaitement. Se faire un nom prend du temps, mais il est très facile d’avoir une mauvaise réputation », conclut Robin.
Plus d’informations :
RJ Cool
Robin Cool
robin@rjcool.be
www.rjcool.be