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Argentine : Des scientifiques tentent de retrouver le goût de la tomate

Bien que pour les botanistes la tomate soit un fruit, elle est le légume préféré sur la table des Argentins. Elle se consomme quotidiennement en salade, en farce, en sauce ou en garniture, etc. Mais bien que les préparations soient presque infinies, la variété de tomates disponibles chez les marchands de légumes argentins est minimale : seuls des fruits ronds, gros et pâles sont commercialisés, généralement fades et au goût terne. Pour surmonter cette limitation, et aussi pour élargir le réservoir de semences disponibles de cette espèce, un projet de recherche mené par des scientifiques de la Faculté d'agronomie de l'Université de Buenos Aires (Fauba) et Conicet avance.

Ce qu'ils essaient de faire, c'est de récupérer le matériel génétique qui représente les anciennes variétés de ce légume, qui étaient couramment consommées en Argentine au cours des premières décennies du 20ème siècle. « Nous récoltons déjà les premières tomates obtenues à partir de variétés de semences utilisées dans les vergers il y a presque 100 ans. D'ici quelques semaines, à l'occasion de la foire « Producer to Consumer Fair » organisée par Fauba, nous aurons le premier panel de dégustation, pour enregistrer l'évaluation actuelle des consommateurs de ces nouvelles tomates anciennes qui sont comme celles des grands-parents », a déclaré le Dr Fernando Carrari, chercheur Conicet et professeur en génétique à Fauba, au PERFIL.

Il est courant pour les personnes âgées de dire qu'étant enfants, elles mangeaient des tomates beaucoup plus savoureuses qu'aujourd'hui. Les produits offerts aujourd'hui dans les épiceries ont un goût qui s'est progressivement estompé, pourquoi cela s'est-il produit ? Selon Carrari, à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle, des vagues successives d'immigrants espagnols et italiens ont apporté leurs formes de production et leurs variétés de semences de tomates dont le matériel génétique, les gènes qui leur donnent leurs principales caractéristiques, répondait à la demande de l'époque : proximité géographique des consommateurs, saisonnalité, commercialisation rapide après récolte et rendement limité.

Source : www.perfil.com 

Date de publication: