Quand nous nous sommes entretenus avec Carl van de Wiel d'Agro Centre Holland, il était occupé à trier des oignons rouges et indiens. « Un dernier recours », explique l'emballeur d'oignons. « Comparé aux oignons jaunes, il n'y a pratiquement plus d'oignons rouges hollandais à vendre, mais vous voulez être en mesure de servir vos clients. Plus tôt cette saison, j'ai travaillé avec des oignons rouges de Chine, et ça s'est bien passé, mais je n'ai plus confiance en leur qualité. »
« La qualité des oignons indiens est bonne. Il n'y a ni moisissure, ni pourriture, ni ravageurs. Cependant, ce ne sont pas des oignons qui peuvent être conservés pendant des mois », poursuit Carl. Il vend les oignons à des grossistes et à des stations d'épluchage en Europe, principalement en Allemagne, au Royaume-Uni, en Espagne, en Italie et en Europe orientale. « La demande des pays de l'Est ne fait que commencer, ce qui est assez tardif. »
Cette semaine, les premiers oignons jaunes chiliens arriveront à Agro Centre Holland, suivis des oignons jaunes et rouges d'Egypte en avril. « Il y a une demande, mais surtout pour les grandes tailles, qui sont en rupture de stock », dit Carl. C'est aussi calme dans les oignons roses, avec lesquels il est également actif. « Quand les oignons sont chers, on est parfois confronté à ce phénomène remarquable où les gens négligent ces oignons. C'est comme ça que les oignons roses sont un peu sortis de l'esprit des gens en ce moment. »
Le marché des échalotes est également terne et cher. « Nous les aurons jusqu'en juin, mais les échalotes sont chères avec des prix autour de 1,50 euro. Cela met un frein à la demande », explique Carl. « Dans l'ensemble, c'est un marché intéressant avec beaucoup de défis. Vous pouvez faire des bénéfices grâce à ces prix élevés, mais vous pouvez aussi perdre beaucoup d'argent. »
« Je pense qu'il y a de fortes chances que les prix des oignons jaunes baissent considérablement à la fin de la saison parce que tout le monde travaille avec des alternatives. Il n'arrive pas souvent que les prix finissent à la hausse après une saison coûteuse. C'est différent pour les oignons rouges, parce qu'ils sont rares partout, et l'importation est cruellement nécessaire. »
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