Dans la matinée de mercredi, à l'aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi (JKIA), plus de 2 000 employés de l'aéroport se sont rassemblés pour faire la grève. Ils ont bloqué toutes les opérations de l'aéroport. À minuit, le personnel de toutes les parties de l'aéroport, y compris les agents de sécurité, le personnel de cabine, le service clientèle et le personnel des opérations au sol ont cessé de travailler.
La grève vise un nouveau plan dans lequel Kenya Airways, une compagnie aérienne privée, prendrait en charge la gestion des aéroports de la Kenya Airports Authority, qui est un organisme gouvernemental. Parmi leurs griefs, le personnel de l'aéroport se plaint de mauvaises conditions de travail, de pratiques d'embauche injustes et de salaires inacceptables. Les salaires des employés n’ont pas été ajustés depuis quatre ans.
La grève touche quatre des principaux aéroports du Kenya, notamment ceux de Mombasa, d’Eldoret et de Kisumu. À la suite de la grève, des milliers de passagers se sont retrouvés coincés à l’extérieur des aéroports. Plus de 60 vols n’ont pas quitté l’aéroport de Nairobi, le plus important d’Afrique de l’Est. Les vols en provenance de la capitale kenyane ont dû être reportés à une date ultérieure.
Condamnant la grève, le gouvernement kenyan l'a déclarée illégale et a fait venir des membres de l'armée de l'air nationale pour régler la situation. Selon les médias locaux, la police anti-émeute a également été déployée. Elle a riposté face aux manifestants à l'aide de gaz lacrymogène et de matraques.
Jusqu'à présent, dix personnes ont été arrêtées, dont le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l'aviation du Kenya, Moss Ndiema. Moroccoworldnews.com a cité Ndiema : « Le gouvernement et les groupes ayant un intérêt acquis utilisent la police comme un instrument pour réduire au silence les travailleurs. Ils ont eu recours à des tactiques dures pour arrêter et maltraiter des travailleurs innocents. Nous avons le droit de nous réunir. »