Malgré un chiffre d'affaires record, Migros a de nouveau réalisé un bénéfice inférieur l'année dernière. Le détaillant veut accélérer la numérisation et teste actuellement de nouvelles boîtes de collecte réfrigérées pour les commandes en ligne.
Depuis 2014, le bénéfice net de Migros diminue d'année en année. « Le bénéfice doit augmenter », appelait il y a un an le nouveau patron de Migros, Fabrice Zumbrunnen. Mais même en 2018, le groupe de détail n'a pas réussi à inverser la tendance. En 2018, Migros a réalisé un chiffre d'affaires plus élevé que jamais : 28,5 milliards de francs, soit un recul de 5,5 % par rapport à 2017. Il s'agit de
1,4 % de plus que l'année précédente. Migros, l'enfant à problèmes Globus, a compliqué le projet de loi. Migros est en train de changer radicalement la chaîne de grands magasins et a dû passer par pertes et profits 90 millions de francs suisses, comme l'a déclaré Jörg Zulauf, CFO de Migros, lors de la conférence de presse annuelle à Zurich.
En revanche, Migros a réussi à augmenter son bénéfice d'exploitation (EBIT) de 7,8 % à 651 millions de francs suisses en 2018, pour la première fois depuis 2014. L'année dernière, Migros a lancé plusieurs programmes d'économie et d'efficacité. Celles-ci commencent à porter leurs fruits, a affirmé Zulauf. Il est confiant d'atteindre l'objectif d'une marge EBIT de 3 à 5 % en deux à trois ans. En 2018, elle était de 2,3 %.
Commande en ligne, enlèvement en magasin
« Migros est sur la bonne voie », déclare Fabrice Zumbrunnen, le patron de Migros. Mais la chaine de magasin doit devenir plus innovante, plus agile et plus efficace à tous les niveaux. L'accent est mis sur la conversion numérique. Ex Libris en est un exemple. L'année dernière, Migros a fermé 43 des 57 agences du libraire et a poursuivi son développement sur le canal en ligne. En dépit d'une « croissance substantielle » du commerce en ligne, explique Zulauf, la conversion à un fournisseur en ligne n'a pas encore porté ses fruits en 2018.
Migros met également de plus en plus les magasins numériques en réseau avec les détaillants de papeterie. Un exemple est le réseau de ramassage PickMup. Les clients peuvent commander des marchandises dans 20 magasins en ligne Migros et tiers pour les retirer dans l'un des 500 points de vente PickMup du réseau Migros. L'année dernière, les commandes ont doublé pour atteindre 16 000 000, selon Zumbrunnen. Sur trois sites (Buchs, Brügg et Lenzburg), Migros teste actuellement des PickMup box qui fonctionnent comme les boîtes de collecte de colis de la Poste Suisse. Les clients peuvent venir chercher leur commande ici 24 heures sur 24, les compartiments réfrigérés assurent que les aliments restent frais jusqu'à ce qu'ils soient ramassés.
En dépit de la numérisation, Migros a également étendu son réseau d'agences l'an dernier de 26 magasins à 727, ce qui lui a permis d'augmenter son chiffre d'affaires de 2,5 % à 16,9 milliards de francs suisses grâce à l'augmentation du nombre de clients dans le commerce de détail coopératif. Migros a également continué à accroître sa part de marché dans le commerce de détail, qui est passée de 21,8 à 22,2 %. Le chiffre d'affaires du commerce en ligne croît plus rapidement que celui du commerce de détail stationnaire ; le chiffre d'affaires a augmenté de 6,9 % à 2,1 milliards de francs suisses, le principal moteur de croissance étant le commerce en ligne Digitec Galaxus (+14,2 %).
Les produits durables, régionaux et sains (label « aha! ») se sont bien vendus. Le chiffre d'affaires y a augmenté de 5,3 % à 4,2 milliards de francs suisses. Le label « De la région. Pour la région » a généré un chiffre d'affaires de 994 millions de francs suisses (+3,5 %). L'alimentation biologique est particulièrement demandée : les ventes ont augmenté de 11 %. Migros-Bio, Alnatura et Demeter ne voulaient pas communiquer leur part des ventes biologiques sur demande. En 2018, Migros a lancé 750 nouveaux produits propres, en particulier la gamme végétalienne et végétarienne (+8,1 %).
Source : Migros Suisse