Avec la fin de la saison du kaki en Espagne ainsi que la saison sud-africaine, qui doit encore battre son plein, les kakis brésiliens comblent un vide sur le marché européen. Tiago de Wit de Torres Tropical nous parle des kakis d'Amérique du Sud.
Marché intérieur
« La culture du kaki est active depuis très longtemps au Brésil. Ce produit est cultivé depuis 1820 et nous avons vu la superficie augmenter sous l'influence de la population japonaise dans le pays au cours des 20 dernières années. Pour l'instant, la superficie des kakis est stable. En effet, il s'agit d'une petite superficie de 5000 hectares de kakis. Les vendanges se déroulent du mois de février jusqu'au mois de juillet/août. Le pic de la saison se déroule aux alentours du mois d'avril et de mai. C'est là que les kakis sont les moins chers du marché brésilien. »
Cependant, il faut savoir que la culture au Brésil, est principalement axée sur le marché intérieur. Cela n'est pas seulement dû à la demande, mais aussi au fait que les kakis brésiliens sont moins adaptés à l'exportation. En effet, le fruit mûrit trop vite et perd de sa fermeté. Les importateurs qui importent les fruits en Europe préfèrent utiliser le transport aérien plutôt que le transport maritime. Cela rend les kakis sur le marché européen pour la saison bien plus chers, surtout si on les comparent à d'autres variétés.
Rojo Brillante
Les kakis au Brésil sont différents des kakis des autres marchés. « Il y a différentes sortes disponibles. L'une des plus connues est la variété Triumph (Sharon) qui a été développée à l'origine en Israël. Un autre kaki bien connu est le Rojo Brillante qui était principalement cultivé en Espagne. Le kaki le plus cultivé au Brésil est une variété beaucoup plus ancienne : le Fuyu, qui est beaucoup moins adapté à l'exportation.
Cependant, les brésiliens envisagent également de cultiver le Rojo Brillante. « La question est de savoir si ce kaki va devenir populaire sur le marché intérieur et c'est le plus important pour la plupart des producteurs au Brésil. »
Attentes
Tiago voit une bonne demande pour le kaki en Europe. En effet, le marché allemand, en particulier, connaît actuellement une demande croissante de kaki. Pourtant, il ne s'attend pas à ce que les kakis brésiliens puissent rivaliser avec les kakis espagnols, par exemple. « Si nous pouvons aussi cultiver le Rojo Brillante au Brésil pour l'exportation, le transport sera beaucoup plus cher, les coûts de production sont aussi plus élevés que ceux de l'Espagne. »
Les perspectives pour la saison brésilienne sont bonnes. « Par rapport à l'année dernière, la récolte est stable et nous prévoyons un bon rendement d'environ 30 tonnes de kaki par hectare. Pourtant, nous devons attendre de voir ce que la météo nous réserve et comment se déroulera le pic d'avril/mai avec la récolte. Cela peut faire baisser les prix sur le marché intérieur. »
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Tiago de Wit
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