La production de fraises et de framboises au Québec est en train de diminuer. Entre la compétition féroce avec les produits du Mexique et de la Californie, les difficultés de rendement liées aux conditions climatiques et la hausse du salaire minimum, qui a augmenté de 16 % ces trois dernières années, de nombreux producteurs jettent l’éponge.
« Depuis quelques années, nous voyons une vraie diminution des producteurs au Québec, et c’est sûr que le facteur d’augmentation du salaire minimum est important puisque plus de 50 % des coûts de production sont dédiés à la main-d’œuvre », explique la directrice générale de l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec, Jennifer Crawford.
Les fraises devant être cueillies à la main, il n’est pas évident de réduire les équipes sur le terrain. « Avec l’augmentation du salaire minimum au-delà du coût de l’inflation, c’est la marge de profit qui diminue directement chaque année », déplore-Louis Gosselin, président de la Ferme François Gosselin.
« Avec le salaire minimum qui est passé de 10,75 $ à 12,50 $, il y a eu une perte de 10 % des producteurs », souligne un autre producteur.
Selon plusieurs producteurs, il ne serait pas avantageux d’augmenter les prix des fraises et des framboises pour combler le manque à gagner : « Les prix sont sensiblement les mêmes depuis les quatre dernières années et c’est très difficile de les augmenter puisque nous sommes en compétition directe avec les fruits de la Californie », explique Louis Gosselin.
À long terme, plusieurs producteurs souhaitent trouver de nouvelles techniques pour augmenter leur productivité; mais à court terme, cela reste très complexe puisqu’ils ne peuvent pas se passer de leur main-d’œuvre. Pour soutenir les producteurs, l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec a demandé de l’aide financière au gouvernement. « On espère que le gouvernement entendra notre message », conclut Jennifer Crawford.
Source : lesoleil.com