Dans le Nord, la saison des fraises a commencé. Si la production est abondante et de bonne qualité, le marché, lui, est tendu à cause d’une forte concurrence venant des pays du Sud. Les producteurs subissent une baisse de 15 % de leur rémunération.
L’année dernière, les aléas climatiques (les fortes chaleurs et les précipitations) avaient altéré le fruit et limité la production. Certains agriculteurs avaient vu « le refus de clients de vendre les produits. Ce qui est extrêmement rare. Si le fruit n’est pas conforme, ils peuvent refuser la marchandise », explique Marie-Amélie Decherf, du Marché de Phalempin.
Cette année, la cueillette a démarré par les Gariguettes le 17 avril et a, très vite, été suivie par les variétés de saison et les remontantes. « Le rendement est supérieur de 15 %, de date à date. » De plus, les fraises sont « plus fermes et de meilleure tenue ». En ce début de campagne, le Marché de Phalempin a déjà reçu 44 tonnes de fraises contre 38 l’an dernier.
La commercialisation s’avère quelque peu compliquée alors que la coopérative agricole subit une forte concurrence d’autres régions françaises et des pays du Sud. « Les fraises d’Espagne sont très présentes et on a l’arrivée de celles du Maroc. Ce phénomène est beaucoup plus marqué cette année. Et comme les fraises françaises sont arrivées plus tôt, du coup, ça se télescope et inonde le marché. »
Au niveau des prix, en baisse de 15 %, le Marché de Phalempin doit s’adapter : « à la différence de l’endive où nous sommes meneurs, là, on arrive après d’autres régions de France. Du coup, on s’aligne au marché. » La baisse se répercute chez les agriculteurs : « Ce n’est pas la catastrophe mais ils commencent à faire grise mine, d’autant que c’est le début de la campagne. »
Source : lavoixdunord.fr