La tempête qui a fait rage le week-end dernier a dévasté les vergers de la Drôme. Les fruits sont au sol ou trop abîmés pour être récoltés.
« C'est le travail de toute une année qui est anéantie. Quand les abricots ne sont pas à terre, ils ont des impacts de la taille d'une pièce d'un euro, même si le vent souffle et va sécher les fruits, qui va acheter des fruits aussi abîmés ? », questionne Aurélien Petit, arboriculteur à Pont de l’Isère. La récolte de cet agriculteur a été stoppée brutalement. On estime les pertes à 15 000 tonnes.
Bruno Darnaud, le président de l'AOP Pêches et Abricots de France, a déclaré que « c'est une catastrophe d'une ampleur inédite. L'étendue du nuage de grêle est d'environ 25 km/50 km, beaucoup de communes ont été touchées et dans tous les endroits où la grêle est tombée, les dégâts sont massifs, au-dessus de 90 %. »
Le seul système de protection contre la grêle est le filet anti-grêle. Mais malgré les aides de la région, cela représente des coûts très importants pour les agriculteurs. Il faut compter environ 20 000 euros à l’hectare. Seule une partie des exploitations est donc protégée.
Didier Guillaume, le ministre de l’Agriculture, a rappelé que les assurances doivent être obligatoires et moins chères. Pour des raisons de coûts souvent exorbitants ou de soucis administratifs, beaucoup d'agriculteurs ne sont malheureusement pas assurés contre les intempéries. Didier Guillaume a eu à ce sujet un discours très volontariste, les sinistrés attendent maintenant les actes.
Source : france3-regions.francetvinfo.fr