Face aux canicules qui se répètent chaque année et à la sécheresse, certains agriculteurs de la région de Grenoble ont décidé de miser sur de nouvelles productions autrefois rencontrées uniquement en Méditerranée.
Pierre Jamet, à Noyarey, a choisi de cultiver désormais des melons et des pastèques. Des fruits que l'on rencontrait auparavant dans le sud, à partir du département de la Drôme. « On est passés sur des légumes de type méditerranéens, des variétés qu'on utilisait pas il y a deux ou trois ans », explique l'agriculteur. « Il va falloir s'adapter avec d'autres variétés qui résistent mieux à ces températures ».
En effet, la lutte pour l’eau est devenue le quotidien de cet agriculteur. « On essaie de faire du binage pour que l'eau rentre assez vite, pour que la plante puisse en profiter », explique-t-il. « La semaine passée, on a dû avoir 90 millimètres d'eau environ et c'était mouillé sur 20 centimètres, en dessous c'était encore sec ». Pour irriguer son exploitation, Pierre pompe de l'eau dans la nappe phréatique de l'Isère, à partir de 20 heures et jusqu'au petit matin.
Comparée aux années précédentes, sa production a été divisée par deux, voire trois sur certaines variétés, comme les tomates qui ont parfois fleuri sans donner de fruit. Il était donc impératif pour lui de trouver une solution pour lutter contre les journées d'été sans pluie.
Source : francetvinfo.fr