Le melon est un fruit très représentatif de la saison estivale, en particulier celui de production française. Cette année, cependant, Benoît Béduchaud, à la tête d’une exploitation de 50 hectares à Binas a constaté que « les melons ne sont pas en surproduction, c’est même plutôt l’inverse car les conditions météo ont été difficiles cette année, et pourtant, les prix sont bas. Enfin, surtout pour les producteurs ! »
En effet, les volumes produits accusent une baisse qui pourrait être de l’ordre de 20 %, principalement dû à la météo capricieuse de cette année avec un printemps froid et pluvieux en avril qui a empêché une bonne fécondation des plantes, malgré l’implantation de ruchers dans les parcelles. Les fruits, s’ils n’ont pas souffert de la sécheresse grâce à l’installation d’un système au goutte à goutte, ont été brûlés par la canicule. « Pendant une période, on a dû en jeter un sur trois ! », explique le producteur.
En revanche, les melons récoltés sont d’une qualité exceptionnelle grâce à la terre, naturellement riche en potasse et magnésie. M. Béduchaud a investi dans une production respectueuse de l’environnement et un dans un engagement vers une certification HVE (Haute valeur environnementale) : « On a équipé depuis l’an dernier nos tracteurs avec un GPS qui repère les lignes de plantation au centimètre près pour passer la bineuse, grâce à quoi on n’a plus besoin de désherbant », donne-t-il en exemple. Le passage au bio est en cours de discussion.
L’entreprise créée dans ce coin de Beauce, troquant les céréales pour les melons en 2000, s’est taillée une belle réputation, sur les marchés de gros comme auprès des consommateurs locaux.
Source : lanouvellerepublique.fr