Très inquiets pour les récoltes à cause de la sécheresse et des fortes chaleurs du mois de juillet, les producteurs de pommes de terre peuvent en fin souffler. La pluie de ces derniers jours a sauvé les cultures.
Si les variétés primeurs ont souffert de la chaleur, les variétés plus tardives ont été sauvées. « Ce ne sont quand même pas de très gros calibres », déplore Vincent Peeters, agriculteur en regardant les primeurs. « Et en plus, je n’ai arraché qu’un seul plan, il y a très peu de patates. Normalement, il peut y en avoir quasiment le double. Le potentiel est vraiment réduit. Et des plants comme ça ne donneront plus. Ils ont trop souffert de la sécheresse et des épisodes de canicule de fin juin et début juillet. Donc les plants se sont vraiment laissés aller. »
Quant aux variétés tardives, le plant est à nouveau vert. Les pommes de terre sont plus nombreuses et plus grosses. « Les plants vont visiblement beaucoup mieux après les pluies, sans aucun doute. Ils ont repris vie et on espère qu’on aura un peu de rendement quand même. On pensait qu’on allait revivre la même saison que l’année passée où on avait récolté un peu plus que la moitié de ce qu’on récolte habituellement. »
La situation varie quelque peu selon les régions, certaines n’ayant pas eu assez de pluie. Pierre Lebrun, coordinateur de la filière wallonne de la pomme de terre, expose deux bacs de pommes de terre. « On a deux situations très différentes. Une variété sensible à la sécheresse et plus précoce, dans une région qui a eu trop peu d’eau, et donc trop peu de calibre et un rendement qui va rester anormalement faible. » L'autre bac de pommes de terre est totalement différent. « C'est une autre variété, plus tardive, avec plus de pluie dans cette région-là, dans la région de Liège. Et donc un plus gros potentiel de rendement, beaucoup de tubercules qui doivent encore grossir. »
Source : rtl.be