Accompagnés par l’association Bio de PACA, plusieurs agriculteurs de la région ont mis en place de nouvelles pratiques et techniques pour améliorer leurs performances énergétiques afin de lutter contre le réchauffement climatique.
L’agriculture de la région est très diversifiée et consomme davantage d’énergie que les autres régions françaises. L’association Bio Paca accompagne les agriculteurs afin de faire évoluer leurs exploitations (élevage, viticulture, maraîchage, etc).
Pour la ferme de la Reyne, Blandine et Vincent Arcusa ont bénéficié de l’aide pour un premier diagnostic énergétique et carbone de leur activité en 2015. Le couple cultive des variétés de blé anciennes, céréales, fourrages, pois chiches et produit son propre pain. Ils consommaient 172,39 gigajoules (GJ) par an avec 17,5 hectares. Grâce à l’intervention de l’association, plusieurs chantiers ont été menés : construction du hangar en bois de 556 m², équipé des panneaux photovoltaïques et du chauffe-eau solaire, l’ajout d’un bâtiment en écoconstruction, avec un fournil en armature bois et un mur terre-paille enduit de chaux, mis en service en avril dernier. Quatre ans plus tard, ils sont devenus autonomes en énergie grâce à leurs douze panneaux photovoltaïques, inclinés à 50 % afin de capter le soleil au mieux en hiver. Sur cet investissement de 20 000 €, ils devraient récupérer 70 % de subventions. Si leur surface cultivée a augmenté de 4,4 ha (total 21,9 ha), leur consommation d’énergie a à peine été affectée (188.62 GJ). De plus, ils ont augmenté de 30 % à l’hectare leur production d’énergie. Leur intensité énergétique est passée de 5.51 GJ pour 1.000 € de chiffre d’affaires à 3,15 GJ/1.000€.
« Nous sommes sensibles à cette thématique », souligne Blandine Arcusa. « La composante principale, c’est d’en vivre. On est riche de plein d’autres choses et notamment de biodiversité », ajoute son mari Vincent.
L’Europe aussi est impliquée dans ces démarches. Elle apporte son soutien aux agriculteurs engagés grâce au fonds européen agricole pour le développement rural. Géré par les conseils régionaux, il est le second pilier de la politique agricole commune et contribue au développement des territoires ruraux et d’un secteur agricole plus équilibré, plus respectueux du climat, plus résilient face au changement climatique, plus compétitif et plus innovant.
Pour la période 2014-2020, la France est l’État membre qui se voit allouer l’enveloppe FEADER la plus conséquente pour le soutien au développement rural avec un montant de 11,4 milliards d’euros.
En moyenne, une ferme française consomme 5,9 gigajoules (GJ) pour produire 1 000 € de chiffre d’affaires. Un quart des émissions de gaz à effet de serre est issu de l’agriculture dans le monde. En France, c’est le deuxième secteur le plus émetteur, avec 21 % du total national.
Le site www.jediagnostiquemaferme.com permet d’avoir une base de données et de départ pour définir les projets de mesures agro-environnementales et climatiques.
Source : varmatin.com