Plusieurs producteurs de pommes bretons ont alerté les autorités quant à la présence de prosulfocarbe dans leurs fruits. En effet, l’Institut français des productions agricoles (IFPC) a effectué une étude montrant que près de trois quarts des lots de pommes testés chez 60 producteurs de cidre en contenaient.
Cette molécule a remplacé l’isoproturon dans de nombreux désherbants en 2017. Elle est utilisée en particulier sur les céréales et sur les pommes de terre mais est aussi très volatile, contaminant ainsi les champs voisins. A forte concentration, elle peut entraîner des problèmes de fertilité chez l’homme.
Les producteurs affectés ne peuvent vendre leurs pommes en bio au vu des taux de pesticides présents dans les fruits. Pourtant, en 2018, le gouvernement avait demandé à l’ANSES (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) de renforcer les conditions d’emploi des produits afin de mieux prendre en compte les modes de dissémination du prosulfocarbe dans l’environnement. Une distance minimale est ainsi imposée entre les parcelles traitées et les vergers.
Selon FranceInfo, les ventes du prosulfocarbe ont augmenté de +38 % en 2015 et +83 % en 2016. Il s’agit désormais de l’un des deux produits phytosanitaire les plus utilisés avec le glyphosate.
Source : consoglobe.com