La revue scientifique Nature a publié une étude de l'Université britannique d'Exeter qui met en garde contre les conséquences négatives que la crise climatique pourrait avoir sur la production mondiale de bananes, en raison de la hausse des températures et des précipitations changeantes sur les cultures tropicales.
La recherche, dirigée par Dan Bebber, responsable des biosciences à l'Université d'Exeter, a examiné l'impact récent et futur du changement climatique sur les principaux producteurs et exportateurs de bananes du monde. D'après ses conclusions, 10 des 27 pays producteurs de bananes générant 86 % de la production mondiale, dont l'Inde (premier producteur et consommateur mondial), le Brésil (quatrième producteur), la Colombie, le Costa Rica, le Guatemala, le Panama et les Philippines, pourrait voir une baisse significative des rendements des cultures d’ici 2050.
Le commerce international de ce fruit joue un rôle fondamental pour les économies locales et nationales de pays producteurs tels que l’Équateur et le Costa Rica, pays où les bananes et les produits à base de banane sont le deuxième produit d’exportation agricole. En fait, le Royaume-Uni à lui seul représente 7 % du marché mondial des exportations, car il importe plus de 5 milliards de dollars par an.
Compte tenu de cette pertinence pour les économies mondiales, les experts considèrent qu'il est crucial de pouvoir prédire les éventuels effets de la crise climatique sur les systèmes de production de bananes afin d'assurer leur survie à long terme.
Pour le professeur Bebber, l'impact de l'urgence climatique a été « largement ignoré », il est donc « impératif » d'investir dans la préparation de l'agriculture tropicale, par exemple par « l'investissement dans des technologies telles que l'irrigation. »
Source : vistazo.com