Laurent Perrier, cultivateur de noyers à Saint-Michel-de-Bannières, constate que la récolte n’est malheureusement pas très abondante. « Sur notre département, la noix représente la moitié du chiffre d’affaires des ovins. Jusqu’à l’an dernier, il y avait un bel engouement du marché. La noix était une culture intéressante et très rémunératrice, offrant un bon complément de revenu agricole. Mais les cours ont chuté jusqu’à perdre 30 % du prix, passant de 3,20 €/kg à 2,20 € ».
Cette chute s’explique par la fermeture des marchés asiatiques. La France qui exportait 80 % de sa production vers l’Europe, se retrouve bien en peine, avec hélas un marché national peu friand de noix.
Les noix profitent d’une appellation d’origine contrôlée. « Bien sûr c’est une reconnaissance de qualité et de savoir-faire qui nous démarque, et un bel espoir pour l’avenir. Mais encore faut-il des volumes sur ces labels officiels, car si seulement 10 % de la production sont concernés par l’AOP, cela n’apporte pas grand-chose à la filière », affirme Laurent Perrier. Dans le nord du Lot on trouvait surtout la variété Marbot, mais désormais en France 80 % de la production sont portés par la Franquette.
La récolte s’annonce bonne là où elle a pu être arrosée pendant la canicule. « « Si on ne peut pas arroser les plantations, nous n’avons pas de récolte. On nous montre du doigt et on fait passer les agriculteurs pour des gaspilleurs d’eau, alors qu’elle sert à irriguer nos arbres. Derrière il y a tout un écosystème aussi qui est préservé par cet apport d’eau », précise un agriculteur.
Source : ladepeche.fr