Le 26 septembre, un incendie s’est déclaré à Rouen, en Normandie, dans l'usine Lubrizol dans laquelle sont fabriqués des additifs pour lubrifiants. Le feu a été maîtrisé par les pompiers mais le fait que l'usine soit classée dans la liste des sites présentant des risques d'accidents majeurs inquiète la population par ses conséquences sanitaires et écologiques. Une odeur incommodante et des retombées de suies ont en effet été constatées depuis l’incendie.
Si le préfet de Seine-Maritime a assuré que la qualité de l'air dans l'agglomération rouennaise était « normale », les autorités ont décidé de prendre des mesures de précaution sanitaires, telles que le gel des cultures et des récoltes.
Aujourd’hui, les magasins bio de la région ressentent le besoin de rassurer leurs clients sur la provenance de leurs fruits et légumes. « Nous avons effectivement des producteurs pas loin de Rouen, mais il s’agit de pommes. Elles ont été récoltées avant l’incendie de Lubrizol. Pour le reste, nous nous fournissons à Évreux et dans le sud de l’Eure », explique le directeur du Biocoop de Louviers.
De même chez le primeur, le Cours des Halles, à Louviers : « Nos pommes viennent du Mesnil-Jourdain, par exemple. Après, nous allons également chercher nos légumes au marché d’intérêt national (MIN) à Rouen, mais c’est une centrale. Les produits vendus viennent de toute la région », atteste Catherine Deneuve, la responsable.
Beaucoup de consommateurs des environs restent inquiets et ont peur d’une contamination. Certains se tourne même vers le surgelé. « Avec mes collègues, nous avons parlé des répercussions. En effet, quand j’ai regardé mes tomates à la caisse, je n’étais pas sûre. Je préfère être certaine de la provenance. Là, je ne sais pas de quel département elles viennent », précise une lovérienne.
Source : paris-normandie.fr