Le Maroc est un grand pays producteur d’agrumes. Il en cultive 2 millions de tonnes, pour la plupart dans la région Souss-Massa. Toutefois, le président de l’Association professionnelle des Conditionneurs des Agrumes au Maroc (ASCAM) a annoncé que la production prévisionnelle pour la campagne en cours pourrait baisser de 50%.
« Après plusieurs années de forte production, les arbres sont épuisés. Cette année nous prévoyons une très grande baisse de la production des agrumes au Maroc estimée à environ 50 %. Pour l’ensemble des acteurs du secteur, il s’agit d’un réel déficit, sachant que le secteur assure près de 25 millions de journées de travail par an », a-t-il expliqué.
Le président de l’ASCAM, à la tête d’une société leader dans la production a signalé que « cette année nous n’avons pas assez de production pour faire tourner nos machines de conditionnement ».
La Fédération Interprofessionnelle Marocaine des Agrumes (Maroc Citrus) a entamé une série de réunions avec les professionnels afin de trouver des solutions pour pallier à cette chute de production. Les débats ont mis en lumière une panne dans le système de valorisation et de distribution du secteur d’agrumes. Entre Maroc Citrus, l’ASCAM et le ministère de l’Agriculture, le secteur essaie de corriger les lacunes pour se protéger de la concurrence égyptienne et turque sur le marché local.
Il faut noter que cette baisse de production émane principalement de la région de Souss-Massa. Ahmed Tarifit, patron d’une unité industrielle de conditionnement et de production à Berkane a affirmé que « la production des agrumes dans toute la région de l’Oriental n’est pas concernée par cet état d’épuisement des arbres dont est victime la région de Souss-Massa ».
« Les exportations pour le marché africain sont passées de 6000 tonnes à 27 000 tonnes en une année. C’est une performance estimable. C’est vrai qu’on n’a pas encore atteint notre vitesse de croisière sur ce marché à haut potentiel, mais, à travers plusieurs réunions tenues avec le ministère de l’Agriculture et l’Office des Changes nous essayons de trouver de nouvelles solutions particulièrement pour le rapatriement de devise », a déclaré Khalid Bounajma.
Source : 2m.ma