L’alimentation bio connait un franc succès dans l’hexagone. En 2018, le marché bio a atteint 9,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires (soit +15,7 %), ce qui représente un bond de 1,4 milliard d’euros en seulement 1 an.
Cette croissance fulgurante du marché fait réagir les acteurs du secteur. Avec plus de 600 exposants pour l’édition 2019, le salon Natexpo qui vient d’ouvrir ses portes à Paris est la plus grosse concentration de l’offre alimentaire bio pour tous les professionnels du secteur afin de refléter le dynamisme du marché en France et à l’international.
Le marché des produits biologiques dans le monde a quadruplé en 10 ans, atteignant plus de 80,2 milliards d’euros en 2015. En 2018, plus de 9 Français sur 10 ont consommé des produits bio occasionnellement et près des 3/4 consomment bio régulièrement. Alexis de Prevoisin, fondateur de retail-demain.com, y voit une révolution : « Et si le Bio devenait un « non label » et le process normal de fabrication du monde de demain dans un monde où la transparence produit devient la norme ? ».
Natexpo precise que « la recherche d’ingrédients constitue un vrai défi à relever pour les acteurs de la filière bio en Europe. Avec une consommation de produits biologiques en forte croissance, la question du sourcing devient stratégique pour l’ensemble des intervenants, que ce soit dans la recherche de nouveaux fournisseurs, le renforcement des relations existantes avec les partenaires ou la constitution de filières locales/nationales ». Les matières premières et les ingrédients bio sont au cœur de l’innovation et de l’émergence des tendances bio.
Une consommation plus responsable
Au delà des produits, le consommateur est aussi très sensible aux initiatives écologiques telles que le zéro gâchis, l’économie circulaire, ou encore les éco-innovations technologiques. « Le bio représente déjà 5 % des achats alimentaires des Français, mais l’engagement de chacun pour un futur durable ne cesse de s’amplifier, impliquant de nouvelles attentes et actions. Et de nouveaux sujets émergent quant au bio et à ses engagements – l’agriculture bio dans des serres chauffées, des fruits et légumes bio avec suremballage plastique… font débat car la demande de cohérence est là, en plus de la transparence », décrypte Trend Sourcing. « La grande distribution suit désormais le mouvement et s’est engagée massivement dans le bio et le durable à l’instar de Carrefour avec sa campagne Act for Food et son engagement pour une agriculture raisonnée ».
Le véganisme en pleine croissance
Aux Etats Unis, 6 % de la population s’identifie comme vegan, soit une augmentation de 600 % en trois ans. En France, seulement 2,5 % sont végans ou végétariens, mais 1/3 de la population se déclare comme flexitarienne, soit 23 millions de personnes. Aux Etats Unis, le terme « plant-based » prend de plus en plus de place par rapport au terme « vegan » : plus de 80 % des personnes interrogées préfèrent ce terme, et le voit comme évocateur d’une alimentation plus savoureuse et positive.
La restauration bio
Même pour le secteur de la restauration, les clients sont de plus en plus en demande pour des produits bio. On le remarque surtout dans la restauration scolaire avec 85 % d’intéressés auprès des foyers avec enfants. 78 % des Français souhaitent également avoir des produits bio au restaurant, 76 % dans les hôpitaux et 74 % dans les maisons de retraite.
Selon Agence Bio 2019, 45 % des établissements de restauration commerciale déclaraient utiliser des produits bio en milieu d’année 2018. Le marché est estimé à 452 millions d’euros HT d’achats de produits bio servis en restauration hors domicile.
Source : agro-media.fr