Avec 15 % de croissance et 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’année dernière, le Bio se porte bien. Toutefois, le fait pour un produit d'être classé biologique ne signifie pas qu’il est de saison ou même bon pour l’environnement.
Les avocats bio par exemple sont disponibles toute l’année alors que la saison s’étend normalement de l’automne au printemps, sans oublier les nombreux kilomètres parcourus depuis le lieu de culture, comme l’Amérique latine. Il en est de même pour la banane bio ou encore l’huile d’olive bio, dans lesquelles des traces de résidus de plastique ont été trouvées, dont un perturbateur endocrinien.
Il y a trois mois, le cahier des charges du label « bio » a d’ailleurs été quelque peu renforcé. La Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB) a par exemple demandé à ce qu’il n’y ait plus de tomates certifiées bio en décembre. Les producteur ne peuvent donc plus faire pousser des tomates sous une serre chauffée en hiver et les estampiller bio.
A noter néanmoins que certains labels bio vont au delà des critères de base exigés : « il y a toujours le label Bio sur la boîte de votre gâteau mais vous aurez le label Demeter à côté, qui essaie vraiment de mettre les exigences à un niveau assez élevé, notamment en termes d’interdiction totale de pesticides de synthèse. Vous avez aussi le label Nature et progrès qui est très fort sur le droit du travail. Ces labels répondent au cahier des charges bio mais essaient de faire mieux sur certains points », explique Christelle Pangrazzi du magazine 60 millions de consommateurs.
Source : europe1.fr