Après les kiwis, ce sont des tomates étiquetées « origine française » qui avaient en fait été achetées à l’étranger.
Le Tribunal correctionnel de Saint-Brieuc a condamné le grossiste Jean Chéritel, gérant de la société Trégor Légumes basée à Grâces, près de Guingamp, ainsi que la société EURL Chéritel à payer 99 000 € d’amende. Le premier a écopé d’une peine de trois mois de prison avec sursis. Le tribunal a également prononcé la confiscation des 248 000 € saisis sur son compte et celui de la société.
La répression des fraudes a enquêté suite à une dénonciation anonyme. En 2017, les enquêteurs ont constaté que les tomates étrangères et françaises mélangées sur les lignes de production quittaient l’usine francisées.
Lors de l’audience, l’accusé s’est défendu en prétextant la pression commerciale d’un client, auprès duquel il réalisait alors 40 % de son chiffre d’affaires : « Lors de promotions de ce hard discounter, j’étais dans l’incapacité de l’approvisionner en tomates françaises comme il le demandait. » Son avocat a indiqué qu’il était « prisonnier des contrats avec cette centrale d’achat ».
Jean Chéritel a reconnu la tromperie. Cependant il a montré son désaccord avec les tonnages avancés par les enquêteurs puisqu'il les chiffrait, lui, à 185 tonnes alors que l'administration à près de 800 tonnes.
Source : ouest-france.fr