Avec la sensibilisation accrue des français aux conditions de production des aliments, le marché bio dans la restauration collective française a bondi de 28 % en un an. Il représente aujourd’hui 320 millions d’euros.
Si l’objectif de 20 % de bio d'ici 2020 fixé par la loi sur l'alimentation, dite loi Egalim, est encore loin, les produits sans engrais ni pesticides représentent désormais 4,5 % du marché de la restauration collective. L'agence bio estime à 65 % le nombre de cantines françaises offrant du bio au moins de temps en temps. Les plus pro-actives dans le domaine sont les cantines scolaires (86 %), loin devant les restaurants d’entreprises (58 %), hôpitaux et maisons de retraite (38 %).
Il faut noter que l’approvisionnement en produits bio de ces établissements se fait majoritairement auprès d’acteurs locaux (72 %). Cela « favorise les circuits courts et induit des relations privilégiées avec les producteurs », indique l'Agence bio.
L’augmentation des produits bio au sein des cantines engendre un surcoût d'environ 20 %. La moitié d'entre elles estime être parvenue à lisser la dépense supplémentaire sur l'ensemble des repas. Ainsi, 88 % des cantines ont réduit le gaspillage, 71 % ont acheté plus de produits bruts et 55 % ont introduit des plats ou des repas entièrement végétariens moins coûteux que la viande. Les cantines qui n’investissent pas dans cette démarche (60 %) invoquent « le surcoût matière » comme principal frein.
Environ 90 % des restaurants collectifs achetant du bio investissent sur les fruits (pommes et poires pour l'essentiel), 82 % sur les légumes (carottes et tomates) et 76 % sur les produits laitiers (yaourts). « Le nombre d'établissements introduisant des viandes fraîches bio a progressé de façon notoire depuis 2017 en passant de 34 % à 41 % pour la volaille, de 32 à 45 % pour les autres viandes ».
Cette tendance va continuer de se développer : 22 % des établissements projettent d'introduire du bio en 2020.
Source : lesechos.fr