Pesticide très polluant utilisé aux Antilles de 1972 à 1993 dans les plantations de bananes, le chlordécone vient de faire l’objet d’une commission d’enquête parlementaire. Le mardi 26 novembre 2019, la commission communiquera ses conclusions qui sont déjà connues de beaucoup d’acteurs.
Pour la commission, « Indéniablement, l'État est le premier responsable ». Plusieurs négligences de l’État ont été révélées par cette étude. Non seulement le ministère de l'Agriculture avait accordé une autorisation de vente d'un produit à base de chlordécone en 1972, alors même que des rapports scientifiques montraient déjà la toxicité ce produit, mais en plus, un accident survenu aux États-Unis dans une usine de fabrication dudit pesticide et ses conséquences sur les employés n'ont pas été pris en compte.
Toutefois, l’Etat n’est seul sur le banc des accusés ; des industriels, des groupements de planteurs et même certains élus ont défendu son usage aux Antilles. Il est encore suspecté aujourd’hui d'être à l’origine de cancer de la prostate, un cancer très répandu dans cette région du globe.
La commission propose une protection des populations face aux risques sanitaires, un soutien financier aux victimes économiques, et une aide à la recherche en matière de santé et de technique de dépollution.
Source : rfi.fr/