Afin d’empêcher les agriculteurs d’autres régions d’utiliser la dénomination « Fraises de Plougastel », les producteurs se sont associés afin d’obtenir une Indication Géographique Protégée (IGP). Depuis 2017, 37 producteurs sur la quarantaine que compte le territoire local ont entrepris les démarches pour l’obtenir.
La culture se fait sur 50 hectares répartis sur sept communes bénéficiant de conditions météo homogènes sur l'ensemble de l’année. Le maire de la commune a signalé « On trouve dans le commerce des fraises de Plougastel produites dans des tas de régions voire même en Espagne ! On s'est dit que ça suffisait de voir des fraises utilisées sous nos marques alors qu'elles ne le sont pas », précise Frédéric Rolland, co-président de l'association des producteurs.
Les producteurs ne peuvent rien faire contre l’utilisation abusive du terme si celui-ci n’est pas protégé. « Le but de l'IGP c'est de créer de la valeur ajoutée, de défendre le produit et de faire connaître la vraie qualité de la fraise de Plougastel », précise le maire.
L’IGP pourrait aussi tirer le produit vers le haut. En effet, les producteurs devront respecter un cahier des charges très précis afin de pouvoir utiliser le nom. « Du fait des températures dans d'autres zones, certains ramassent des fraises beaucoup plus vertes et ternes, moins brillantes et moins fraîches. Avec une IGP, ça ne sera plus le cas », explique un concurrent.
Pour obtenir l’IGP, les producteurs doivent monter un dossier constitué d'études approfondies sur le climat local et la façon de produire. Il sera ensuite remis à l'INAO (Institut national de l'origine et de la qualité). Les démarches pourraient prendre trois ans.
Source : francebleu.fr/