Si avant la culture d’agrumes en France, comme les oranges et les citrons, ne pouvait se faire que sur une mince bande de terre allant des côtes pyrénéennes à la Côte d’Azur, il est désormais possible de faire pousser des agrumes en Gironde.
On note que la production française se déplace de plus en plus vers le nord. Il s’agit ici d’un des symptômes du réchauffement climatique. « L'orange est utilisée comme référence pour définir les zones climatiques où la température ne descend pas en dessous d'un certain seuil », explique Fanny Agostini, journaliste pour Europe 1. « Cette zone de l'oranger, comme les botanistes l'appellent, sert à délimiter géographiquement les territoires où les agrumes parviennent à pousser et à donner des fruits de façon pérenne ». La zone de l'oranger est en train de s’étendre : « Les agrumes sont en train de remonter vers les zones plus septentrionales. Par exemple, les premières oranges en pleine terre ont débarqué à Bordeaux. C’est un marqueur du changement climatique qui indique une tropicalisation progressive d'une bonne partie de la France », confie la journaliste.
Preuve de l’évolution climatique, ces agrumes venaient à l’origine de l'archipel malaisien, du sud de la Chine ou encore du nord-est de l'Inde. Les grandes croisades et expéditions ont diffusé sa culture de par le monde ; Christophe Colomb a introduit ces fruits dans les Caraïbes avant que les oranges et les pamplemousses arrivent en Floride. Leur rareté était telle qu’on les offrait encore au siècle dernier comme cadeau de Noël aux enfants.
Source : europe1.fr