Les japonais sont apparemment très friands de ce légume qui pousse dans l’obscurité. Les endives s’arrachent pour les fêtes de Noël à des prix tournant autour de 6 à 7 euros la pièce. Il faut dire que les japonais attribuent à ce légume « exotique » des propriétés bénéfiques pour la santé, notamment pour les femmes enceintes, en raison de sa teneur en fibres et en acide folique.
En Belgique, Didier Lapoutre en expédie 150 tonnes par an dans le monde entier. Il porte d'ailleurs une grande attention à sa culture : « Il faut faire attention à la lumière et à la température. La température c'est +2 ou +3°, pas plus. Pour la lumière, si l'endive est exposée, ça tourne directement au vert et à partir du moment où c'est vert, ce n'est plus vendable », explique-t-il.
Pour le marché japonais, il y a certaines exigences supplémentaires à respecter avant l’expédition : « Les Japonais demandent une endive de très bonne qualité : pointue, égale et toutes les mêmes. Dans une boîte, elles doivent toutes être identiques ; elles doivent aussi peser de 130 grammes à 160 », explique Patrick Van Ingelgom, un autre producteur belge.
Les produits sont ensuite conditionnés dans des caisses en bois et voyagent tous les lundis et les jeudis à bord d'un vol passager à destination de Tokyo. « Une fois que les produits sont acceptés, ils sont placés dans des frigos pour garantir une température spécifique. Les produits sont ensuite transportés le plus rapidement possible pour être immédiatement chargés », confie Nathan De Valck, cargo manager à l'aéroport de Bruxelles.