Si les coopératives ont multiplié les rapprochements et les acquisitions en 2019, elles restent cependant toujours plus petites que leurs concurrentes d'Europe du Nord.
Avec 67 mouvements de concentration en 2019, dont plus de la moitié (36) avec des entreprises privées, comme l’a calculé le Haut Conseil de la Coopération agricole (HCCA), les coopératives françaises se démènent.
Parmi les transactions les plus notables, on retiendra celle d’Agrial, connue pour les salades Florette, qui est devenu leader avec un chiffre d'affaires de 5, 8 milliards d’euros grâce à l'acquisition du leader britannique des salades AngFlor. On peut aussi mentionner le rachat des activités malt du géant américain Cargill (135 milliards de dollars) par Boortmalt, la filiale de la coopérative céréalière Axéréal (3 milliards d'euros), a ainsi donné naissance au numéro un mondial de la malterie. Bonduelle (2,8 milliards d'euros) a émergé cette année sous le nom d'Eureden, né de la fusion de Triskalia, connu pour sa marque Prince de Bretagne, et d'aucy. Le nouvel ensemble pèse 3 milliards d'euros.
Tous ces mouvements sont les témoins de la tendance dans le monde coopératif à se renforcer vers l’aval. Cependant, les coopératives du nord de l’Europe arrivent encore bien en avant en terme de poids financier. L'allemande Bay Wa pèse 16 milliards d'euros de chiffre d’affaires ; la première coopérative française, Agrial, est donc trois fois moins grosse.
Cela s’explique en partie car en France, les coopératives avaient d’abord pour objectif de collecter la production des agriculteurs sur l'ensemble du territoire, d'où leur nombre et leur faible taille, alors que dans le nord de l’Europe l’objectif a toujours été le commerce et la rentabilité.
Source : lesechos.fr