Le 11 décembre, la Commission européenne a publié un rapport faisant état d’une tendance globale stable dans la consommation et la production de fruits et légumes sauf pour les tomates destinées à la transformation qui devraient augmenter, ainsi que le commerce international, et les exportations.
D'après le rapport, la production de pommes devrait atteindre 12 millions de tonnes d’ici 2030 en raison d’un recul continu des superficies (-0,8 % par an) et d’un rendement en hausse. Les pêches et les nectarines devraient également se stabiliser autour de 4 millions de tonnes (-0,3 % par an), avec de fortes variations annuelles dues aux conditions climatiques. Du fait des prix bas (Espagne, Italie, et Grèce), la baisse de la superficie devrait se maintenir (-3 % par an jusqu’en 2030, comme pour les sept dernières années). Le recul des surfaces pourrait être plus faible en France, où 90 % de la production sont vendus sur le marché national et où les prix sont plus élevés. Du côté des oranges, la production se stabiliserait à 6,2 millions t d’ici 2030, l’Espagne et l’Italie restant les deux principaux pays producteurs avec 80 % de la production de l’UE. Quant aux tomates fraîches, elles devraient rester stable avec 7 millions de tonnes alors que la production de tomates destinées à la transformation (Espagne, Italie, Portugal, et Pologne) dans l’UE devrait augmenter de 0,3 % par an au cours de la période considérée.
La consommation aussi devrait être stable. En effet, la baisse de la consommation de pommes transformées se poursuivra mais à un rythme plus modéré (-1 % par an contre -1,3 % sur la dernière décennie). La consommation de pêches et nectarines et d’oranges dans l’UE devrait diminuer de respectivement 0,5 % par an pour s’établir à environ 6 kg/habitant et 1 % par an pour s’établir à 8,8 kg d’oranges transformées et 11,4 kg d’oranges fraîches en 2030. La consommation de tomates fraîches par habitant devrait, quant à elle, rester stable pour atteindre 14 kg même si la consommation par habitant de tomates transformées devrait légèrement augmenter pour atteindre 21 kg en 2030 (soit +0,3 % par an en équivalent tomates fraîches).
Le rapport précise qu’une hausse des exportations devrait se faire ressentir. Ce sont les tomates fraîches qui devraient augmenter le plus avec 3,6 % par an ; ainsi que les exportations de jus d’orange (+2 % par an). L’Europe reste cependant dépendante des importations de jus d’orange (concentré et non concentré). Plus de 80 % des jus consommés dans l’UE proviennent de l’étranger.
Source : sillonbelge.be