L’envergure mondiale de la crise sanitaire actuelle engendre inévitablement des changements dans les activités des sociétés d’import-export. Mais pour la société Distrimex, ces évolutions entre l’offre et la demande ont tout de même abouti à un certain équilibre : « Pour le moment, nous n’avons pas été aussi impactés que ce que l’on pensait. Au début du confinement, nous avons observé un gros ralentissement des ventes, mais les clients sont ensuite revenus vers nous avec une demande soutenue. Par ailleurs, bien que certains marchés comme l’Asie - dont l’Inde qui a un confinement très stricte - aient beaucoup ralenti leurs importations, notre activité sur d’autres marchés tel que le Moyen-Orient est très soutenue. Les Émirats Arabes commandent énormément car ils ne sont pas producteurs de fruits et légumes. Etant également implantés en Afrique du Sud et au Chili, nous avons la capacité de proposer un large panel de produits à nos clients », explique Nathalie Casal, Directrice de Distrimex.
« Nous avons peu été impactés par le ralentissement de l’activité en Europe »
L’activité de l’entreprise sur le marché européen a en revanche beaucoup ralenti étant donné que la société ne travaille pas avec les GMS. « En France et en Espagne, les marchés favorisent actuellement la marchandise de leurs producteurs, ce qui est normal. Mais pour nous, l’appel du gouvernement à consommer des produits nationaux ne nous a pas pénalisé étant donné que le marché français ne représente que 5 % de notre chiffre d’affaires. Par ailleurs, nous arrivons en fin de saison sur le marché européen dans le secteur des fruits comme les pommes par exemple. Voilà pourquoi l’impact de ces ralentissements sur nos activités a été limité ».
« La demande est plus importante que l’offre sur le Grand Export »
Globalement, même si les frontières se sont fermées au fur et à mesure, l’activité sur le Grand Export dans le secteur des fruits et légumes reste donc soutenue. « Les clients recherchent de la marchandise. Avec le Ramadan qui va arriver à la fin du mois, la demande va encore augmenter. Mais là où il peut y avoir des complications, c’est au niveau de l’approvisionnement. Il y a plus de demande que d’offre car celle-ci est ralentie dans toutes les stations de conditionnement en partie due à un manque de main-d’œuvre à la cueillette et l’emballage d’environ 30 % », explique Nathalie.
Malgré ce déséquilibre entre l’offre et la demande, les prix sont plutôt restés stables : « Bien que les clients recherchent de la marchandise, les fournisseurs savent que le consommateur n’est pas non plus prêt à payer des prix trop élevés. C’est donc là où nous intervenons pour apporter une plus-value intéressante en tant que société de service, afin de trouver pour le client ce qu’il recherche. S’il souhaite par exemple obtenir du citron d’Afrique du Sud ou du kiwi du Chili, nous sommes capables de répondre à leur demande lorsque peu d’entreprises peuvent aujourd’hui lui procurer cette offre. C’est donc là où il faut être très réactif. Voilà pourquoi nous nous sommes organisés en interne dès le début du confinement pour pouvoir, dans ce contexte spécial, continuer de répondre à la demande de nos clients ».
« Le risque financier représente actuellement pour nous la principale menace »
Bien que Nathalie soit plutôt satisfaite de l’activité de son entreprise dans un contexte extrêmement particulier, elle reste très prudente quant au risque financier que la situation engendre : « Le plus important est d’être très vigilant sur les paiements des clients, car le risque de non paiement est encore plus présent en cette période de crise. Nous devons donc être très prudents car nous travaillons avec le monde entier. L’assurance-crédit nous garantit le risque de non-paiement dans une certaine limite, cependant de nombreux clients ne se remettrons pas de cette crise sanitaire et économique et seront dans l’incapacité d’honorer leur dette. Nous sommes donc obligés de limiter les commandes de certains clients. C’est ce qui nous freine actuellement, bien que la demande soit présente ».
Actuellement, Distrimex est en pleine campagne des agrumes d’Afrique du Sud et des kiwis du Chili. L’entreprise s’apprête à préparer la campagne des abricots et des fruits à noyaux français.
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Nathalie Casal
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