En plein cœur de Bruxelles s’érige Urbileaf, une ferme urbaine dédiée à la production de micropousses cultivées à la verticale. Sa créatrice, Anne Colonval, s’est exprimée au micro de la station radio RTBF sur l’avenir de ce type d’exploitations.
Elle a tout d’abord rappelé que ce mode de production n’était pas nouveau, mais prenait ses origines à la fin du 17ème siècle. C’est cependant en 1999 que Dickson D. Despommier, microbiologiste, écologue et professeur de santé publique et de santé environnementale à l’université Columbia de New York, développe avec ses étudiants le concept de tours végétales dédiées à la nourriture.
L’agriculture verticale permet de répondre à la problématique autour de l’utilisation des terres cultivables par l’agro-industrie au détriment d’espaces naturels protégés et de la biodiversité. On peut donc penser en mètres cubes et non plus en mètres carrés.
Depuis, la technologie a évolué, permettant l’installation de projets high tech, visant à nourrir la ville tout en travaillant en totale circularité, avec recyclage de l’eau et des déchets, transformation du CO2 en oxygène, autonomie énergétique. Les investissements sont en revanche très coûteux.
Si l’Europe voit naître de plus en plus de projets d’agriculture verticale, l’Asie a déjà plusieurs années d’avance, comme à Singapour et au Japon. Dans ces pays, il s’agit d’un enjeu stratégique face aux contraintes du territoire.
Découvrez l’interview de Anne Colonval ci-dessous :
Source : rtbf.be