Avec la crise du coronavirus, plusieurs mesures pour empêcher la propagation de la maladie ont été prises, entrainant des restrictions sur les marchés, comme la fermeture des frontières. Le prix de la tomate a ainsi été divisé par quatre, pour un prix habituel au cageot se situant entre 8 000 et 10 000 francs CFA.
Si les consommateurs sont ravis, les producteurs se retrouvent dans une situation inconfortable. Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural Gabriel Mbairobe a d’ailleurs présenté un plan de sauvetage de la filière tomate. Celui-ci comporte l’achat des 500 motos-pompes pour les agriculteurs d’une valeur de 300 millions de francs CFA, 1 000 pulvérisateurs Classe A à 75 millions de francs CFA, des produits phytosanitaires pour 1 000 ha de culture à 425 millions de francs CFA et des semences hybrides pour 1 000 ha à plus d’un milliard de francs CFA ; pour un total estimé à 2 milliards de francs CFA.
Il souhaite aussi « la réhabilitation de la Société des Conserveries Agricoles du Noun (SCAN) qui a fermé pour insuffisance de matière première, ou la création d’autres structures de moindre importance dans les bassins de production ou les centres de consommation ». De même, il préconise « la mise en place des mini-unités de transformation dans les coopératives et l’augmentation de la production nationale de tomates dans le cadre du projet de développement des cultures maraichères, pour alimenter les agro-industries (Elena Tomato et tomate Neima) ».
Il a conclu son discours en affirmant que « si rien n’est fait, la filière tomate, qui est la première culture maraîchère et qui contribue fortement à la santé nutritionnelle des populations, risque de sombrer ».
Source : journalducameroun.com / dw.com