Au centre de recherche sur la culture fruitière, Jef Vercammen s’inquiète de la situation des fruits par rapport aux fortes chaleurs que connait actuellement la Belgique : « La combinaison de la sécheresse et de la chaleur se fait sentir. Des dégâts sont constatés sur de nombreuses parcelles et variétés », indique-t-il. « On ne peut pas se faire assurer contre les coups de soleil et ce n'est pas non plus couvert par l'assurance catastrophes naturelles ».
Les fruits les mieux formés qui pendent sur l'extérieur de l’arbre ont souvent été les plus touchés par les brûlures. « S'il y a des taches brunes ils ne peuvent même pas être utilisés pour l'industrie. Quand il y a moins de dégâts, on peut encore en faire du jus », précise-t-il. Les arbres les plus jeunes sont souvent les plus affectés.
Les dégâts ne sont pas les mêmes en fonction des variétés et des produits : « pour les poires Conférence, par exemple, les dégâts sont moindres, mais certaines parcelles ont cependant quand même enregistré beaucoup de dommages », précise Vercammen. Les petits fruits semblent épargnés puisque la saison termine pour eux. En revanche, pour les pommes le bilan pourrait être catastrophique : « les estimations de récolte pour la première quinzaine de juillet sont estimées à moins 31pc. Si nous perdons 20pc de plus, alors il n'y aura qu'une demi-récolte ».
Le Boerenbond a demandé à ce que les dommages causés par les chaleurs extrêmes (sécheresse, tempêtes et grêle) soient inclus dans l'assurance générale couvrant les catastrophes naturelles.
Source : lalibre.be