La pandémie a particulièrement touché le secteur européen de la pomme de terre. Toute la campagne en est aujourd’hui bousculée. Les industriels ont connu un ralentissement des usines en raison de la très forte baisse de l’activité de la restauration dans le monde. En revanche, la consommation des ménages a repris.
L’Union nationale des producteurs français de pommes de terre (UNPT) a indiqué dans un communiqué que les usines de toute la planète ont été obligées d’adapter leurs stratégies de production et de marketing pour la campagne 2020/2021. La réorientation de certains volumes de pommes de terre destinés à la transformation vers des débouchés alternatifs (alimentation du bétail, compostage, méthanisation, exportation…), ont engendré de fortes pertes sur tous les maillons de la chaîne.
Selon l’UNPT, la campagne précoce 2020 est marquée par son dynamisme. Si elle s’annonce globalement positive, une offre abondante ces dernières semaines a fait baisser les prix. Les surfaces ont légèrement progressé en 2020 (+ 1,4 % en France (2) et 0,5 % au niveau NEPG (3)).
Quant au rendements, ils devraient être moyens, sur la base des échantillons UNPT. La production finale devrait être comprise entre 6,5 et 7 millions de tonnes. Cependant, ils ont un stade physiologique plus avancé, et un vieillissement qui augmente avec la canicule.
Au niveau de la transformation, l’incertitude persiste à cause de la pandémie. Les prévisions les plus optimistes prévoient un retour à 90 % à l’automne. Les stocks devraient rester élevés.
Sans la crise, l’année 2020 aurait été relativement équilibrée en termes d’offre et de demande. Mais avec le contexte actuel, les prix risquent de souffrir de l’offre abondante. L’UNPT recommande aux producteurs de pommes de terre d’être attentifs, afin que leur production réponde aux spécifications des acheteurs et à la demande des consommateurs. Elle recommande donc de privilégier la qualité.
Pour 2020/2021, l’UNPT demande à tous les acteurs de reconquérir les consommateurs français de pommes de terre, de relancer l’exportation sur le marché du frais et de trouver, d’une manière générale, un maximum de débouchés et de valeur pour les pommes de terre.
Source : contrepoint.info