Le coronavirus aura affecté de nombreux secteurs d’activité et de nombreuses industries. Le marché des fruits à coque ne fait pas exception. En effet, alors que la récolte des noix et des amandes s’annonce particulièrement bonne, la fermeture des compagnies aériennes, des hôtels et des bars (les plus gros acheteurs) ont fait dégringoler les prix.
Aux États-Unis, pays qui regroupe près de 80 % de la production mondiale, le prix moyen a chuté d’environ 40 %, avec 18 % pour les noix et 10 % pour les noix de cajou. Il s’agit de « niveaux jamais vus depuis une décennie », indique la société d’études indépendante Mintec.
Les stocks effectués par les consommateurs en début de pandémie n’auront pas suffit à compenser la chute des ventes côté restauration et snacks à emporter.
La récolte devrait atteindre des records cette année grâce à d’« excellentes conditions de floraison » et un printemps doux. On attend 1,36 million de tonnes en 2020. Cependant, les producteurs ont leurs entrepôts « remplis de fruits bruts et transformés » et des contrats signés « pour des livraisons plus tard cette année ». Ils baissent donc les prix pour écouler les stocks.
A cela vient s’ajouter la guerre commerciale avec les États-Unis et la Chine : « en un an, les ventes à la Chine ont baissé de 23 % pour les amandes, de 63 % pour les noix et de 38 % pour les pistaches », a indiqué un courtier de Chicago au Financial Times. Les négociants espèrent néanmoins que cette baisse des prix relancera la consommation.
Source : courrierinternational.com