Suite à la fermeture des marchés sauvages installés dans le quartier de La Paillade, à Montpellier, l’association Droit au Logement (DAL) a réclamé le droit à une alimentation saine dans les quartiers populaires.
Pour les membres du DAL Montpellier, « Les véritables questions du développement du quartier, de la précarité alimentaire et l’inégalité d’accès à une alimentation saine, au profit des habitants, passent à la trappe ».
Si l’association condamne la présence des vendeurs à la sauvette qui créent « une concurrence illégale et injuste » avec « les commerçants de fruits et légumes de La Paillade, (…) qui, eux, payent des charges, se soumettent aux contrôles sanitaires, sont confrontés à l’augmentation de la précarité de leur clientèle, à leur propre précarité pour certains », elle indique en revanche que des efforts pour mettre en conformité ces commerces illégaux n’ont pas été faits.
A l’heure où le quartier est en plein projet de rénovation urbaine, l’accès à une alimentation saine doit également être prise en compte. « En être réduit à acheter des fruits et légumes, à la sauvette, parce que moins chers, devrait davantage interpeller les acteurs institutionnels du quartier, la puissance publique », s’est indigné DAL Montpellier. « Nous demandons qu’un moment et un espace soient trouvés, à La Paillade, pour assurer la distribution de produits bio et/ou filières courtes, pour permettre la vente de productions issues de maraichage amateur. »
DAL Montpellier souhaite également que les pouvoirs publics accompagnent les habitants et commerçants du quartier quant à la sensibilisation des filières courtes et bio : « Nous demandons à ce que le travail d’éducation populaire, d’éducation à la santé, à l’alimentation, mené par les associations d’habitants, associations culturelles, clubs sportifs, clubs d’entreprises et tout le maillage associatif, soit soutenu et développé, au-delà des subventions de complaisance ».
Source : actu.fr