De 4 à 20 dirhams le kilo pour des agrumes ! Ce sont les prix que peuvent constater les consommateurs sur le marché des Roches Noires à Casablanca. « Les prix ont commencé à augmenter depuis le début de la pandémie de Covid-19, à cause notamment du confinement et de la limitation du mouvement de transport de fruits et légumes. Mais depuis la fête Al Adha, les quantités se sont largement réduites surtout des oranges et même du citron. Je crois que la sécheresse a largement réduit la production », explique Haj Ahmed qui tient un stand de fruits.
Si quelques clients se résignent à acheter les denrées, la plupart font l’impasse sur les agrumes frais : « Je préfère m’en passer. Le prix est trop élevé ! Nous n’avons pas l’habitude de manger des oranges à plus de 5 ou 6 dhs. C’est tout de même hallucinant, on n’est pas en Europe ! Nous sommes un pays qui produit ses agrumes », indique Youssef Kinani, un client. Certains restaurants ont même retiré le jus d’orange de la carte des petits déjeuners : « On me sert du jus de banane en me signifiant que les oranges ne sont plus disponibles et qu’elles sont devenues hors de prix », sourit une dame installée à la table d’un café.
La hausse du prix des agrumes ne se limite pas qu’au Maroc. Avec la crise du coronavirus, les agrumes sont devenus rares. L’offre peine à satisfaire la forte demande, poussant les prix à augmenter dans de nombreux pays. En Espagne, premier producteur de citrons dans l’Union européenne, les prix ont augmenté de 250 %.
« Le phénomène est dû principalement au confinement et à la limitation des flux de transports et de livraisons ici et ailleurs. Notons aussi que les mesures de confinement et de distanciation sociale ont limité la main-d’œuvre saisonnière disponible et ses déplacements », précise Mustapha Âamraoui, distributeur intermédiaire au marché de gros.
Source : lobservateur.info