Vendredi dernier, l’Agence de Promotion des Investissements Agricoles (APIA) a organisé un webinar avec pour thème : « L’importation des fruits et légumes et des ingrédients naturels : le marché européen dans un contexte de crise sanitaire ».
Véronique Le Bail, Déléguée Générale de la Chambre Syndicale des Importateurs Français de fruits et légumes (CSIF), a indiqué que les consommateurs français se tournaient de plus en plus vers les productions locales. En effet, « 78,6 % des consommateurs français ont déclaré essayer d’acheter des produits locaux aussi souvent que possible. Cet engouement est davantage soutenu par la politique officielle, faisant de la reconquête de la souveraineté alimentaire une priorité nationale ». Elle a précisé que « le local est pour une large frange de français un gage de qualité, de traçabilité et d’une haute valeur environnementale ».
Elle considère cependant que « les produits tunisiens sont bien appréciés sur le marché français. Sauf que les producteurs tunisiens auraient à s’imposer face cette sorte de « protectionnisme » français. Et ce en adaptant davantage leurs modes de production aux exigences sanitaires et environnementales en vigueur sur ce marché et en communiquant sur ces aspects auprès des autorités et des réseaux de distribution français ».
Par ailleurs, de nouvelle réglementations environnementales vont être mises en place au niveau communautaire. « Nous cherchons actuellement, à obtenir des exemptions ou des délais d’exécution. Mais rien n’est garanti. Les exportateurs tunisiens auront aussi à faire face à ces exigences une fois adoptées », a-t-elle poursuivi.
Philippe Pons, président de la Chambre Syndicale des Importateurs Français de fruits et légumes, a précisé que « la crise du Covid-19 a fortement bouleversé les habitudes de consommation des français. Cette crise a favorisé la consommation de tout ce qui est naturel. Mais aussi de tout ce qui est très respectueux de l’environnement ». Pour lui, « les producteurs tunisiens gagneraient à donner le maximum de garanties possibles en matière de techniques de production, de préservation des ressources et des écosystèmes, de réduction de l’utilisation du plastique notamment dans les emballages. Et ce afin de garantir le maximum de vertus à leurs productions et de donner aux importateurs et aux réseaux de distribution français, des arguments forts. Et ce pour mieux positionner ces productions sur le marché français ».
Source : leconomistemaghrebin.com