À Ouveillan, dans l’Aude, Philippe et Henri Bérenger à Ouveillan sont en pleine récolte de fruits. Mais ces derniers ne sont pas les pêches, abricots et cerises typiques qu’ils cultivent habituellement. Il s’agit en effet de fruits exotiques tels que le fuyu, le kiwaï et le feijoa.
Le fuyu, un cousin du kaki, a commencé dans l’exploitation de la famille Béranger il y a 37 ans. « C’est notre père qui avait planté cette partie-là, dans un but de se diversifier. Et aussi parce qu’il était en contact avec les pépiniéristes et ces gens-là parcourent le monde pour trouver des fruits que l’on ne connait pas forcément. Et par l’intermédiaire de pépiniéristes, il avait pu faire revenir des plants des États-Unis », confie Henri. Son frère explique qu’il ne s’agit d’ailleurs pas vraiment d’un fruit exotique : « C’est un hybride de plaquemine, un hybride japonais. Mais ce sont des fruits qui ont une particularité, ils ont très peu d’acidité, ils ont un rapport sucre/acide parmi les plus élevés de tous les fruits, et donc ça donne des fruits très doux. Evidemment, il faut aimer la douceur. L’acidité dans un fruit ce n’est pas négligeable. Tous les gens qui aiment le doux adorent ce fruit. En effet, il ressemble beaucoup au kaki. La différence, c’est qu’il n’y a pas d’astringence du tout. »
Afin de poursuivre dans la lignée de leur père, les deux frères ont étendu leurs cultures de produits venus de loin sur un hectare et demi. Aujourd’hui, ils cultivent aussi le kiwaï, un fruit venu de Sibérie mais aussi du feijoa en provenance du Brésil. « Le kiwai, il est tout petit, il a la peau lisse, et l’avantage c’est qu’on peut le manger comme une cerise ou un raisin. On le cultive depuis une dizaine d’années, toujours dans le même esprit de prolonger notre activité sur toute l’année ». Quant au feijoa, « il est très parfumé, avec un goût de fraise des bois ».
Ces cultures exotiques se prêtent relativement bien au sol de la région : « Nous avons des sols très compliqués à travailler mais très faciles aussi pour l’arboriculture, des sols très caillouteux, mais très drainants, et comme on peut arroser à peu près comme on veut c’est assez facile. Dans tous les cas ça se fait selon le sol et sa matière, pour nous ici, ça n’a jamais été un problème. Vous voyez bien le fuyu ça fait 37 ans qu’on le cultive et tous les ans, on le récolte plus ou moins bien mais on le récolte », indique Philippe Bérenger.
C’est vers les magasins de producteurs que les frères envoient ces produits : « Nous vendons ces produits dans cinq magasins de producteurs, à Béziers, Montpellier, Portiragnes, et nous en avons deux à Narbonne. Ce sont des fruits que les gens ne connaissent pas, donc c'est un plaisir pour nous de les faire découvrir, ce sont des fruits de caractère, il faut aimer ».
Source : francetvinfo.fr