Avec les nouvelles mesures mises en place pour lutter contre la propagation du coronavirus, les grandes surfaces se retrouvent contraintes de placer en chômage partiel une partie de leurs effectifs. Cela n’avait pas été le cas lors du premier confinement. Les syndicats critiquent vivement cette mesure, estimant qu’il s’agit d’une opération de pression sur le gouvernement après la fermeture des rayons dits « non-essentiels ».
Si l’application du chômage partiel varie d’une enseigne à l’autre et d’un magasin à l’autre, l’argument donné pour la mise en place du dispositif est similaire pour tous les acteurs : « Quand on ne peut plus vendre de jouets, de vêtements, de gros électroménager, de livres ou d’articles de décoration, on peut redéployer une partie des vendeurs dans d’autres rayons, mais ça a ses limites », confiait la direction d’une grande enseigne au micro d’Europe 1.
La mesure est très critiquée par les syndicats : « On a le sentiment d’une opération coordonnée de la grande distribution, un peu en mode revanchard, après l’affaire des rayons dits non-essentiels que nous avons dû fermer », confie Franck Gaulin, délégué CGT des hypermarchés Carrefour. « Pour nous, la grande distribution – et Carrefour en particulier – essaient de faire pression sur le gouvernement pour obtenir la réouverture de ces rayons-là ».
Source : europe1.fr