Depuis le 30 octobre, les commerces considérés comme non-essentiels ont fermé leurs portes. Face aux reproches des petits commerçants à l'encontre du gouvernement, ce dernier a décidé d’ordonner la fermeture de certains rayons de grandes surfaces, comme les jouets, les livres ou encore les vêtements. Cette mesure, ayant pour but de ne pas pénaliser les petits commerces, est vivement critiquée par les dirigeants des grandes surfaces.
Les responsables de la grande distribution reprochent notamment le flou entourant cette décision, ainsi que sa rapidité d’entrée en vigueur. En effet, le décret détaillant la mesure a été publié le mardi 3 novembre pour une application quasi immédiate, avec une tolérance jusqu'au lendemain. Les hypermarchés ont dû s’organiser très rapidement pour mettre en œuvre cette mesure.
Michel-Édouard Leclerc, patron du groupe E.Leclerc, a déclaré que cette situation était un « bordel », expliquant que « dans tous les hypers de France, des milliers de produits doivent en 2 jours être retirés des rayons ». Il présentait aussi dans un tweet les règles complexes que les magasins devaient appliquer.
Rappel des règles du jour en hypermarchés sur les ventes autorisées :
— Michel-Edouard Leclerc (@Leclerc_MEL) November 4, 2020
Thermomix ✅
Fours ⛔️
Poêles ✅
Couverts ⛔️
Pierrade ✅
Table de cuisson ⛔️
Pyjama enfant 2 ans ✅
Pyjama enfant 3 ans ⛔️
De tout coeur avec les équipes en magasins... 🙏 #OnMarcheSurLaTête pic.twitter.com/Gn6tBJpCrR
Dans une interview donnée à RMC et BFM, il estimait que « tout le monde est perdant », avec la création d'une situation « où les fournisseurs n'ont plus de débouchés ». Sa critique de la « politisation du dossier » a été suivie par le patron du groupement de supermarchés Système U, Dominique Schelcher : « Les équipes sont découragées par les dernières mesures officielles », indiquait-t-il. « C'est la pagaille et les clients ne comprennent pas ».
Plusieurs enseignes ont déjà mis leur personnel en chômage partiel, comme Carrefour.
Source : businessinsider.fr