Avec les fortes pluies qui se sont abattues sur la Guadeloupe ces derniers jours, les groseilles risquent de manquer pour les fêtes de Noël. Les producteurs sont aujourd’hui très inquiets et se demandent s’ils pourront répondre aux attentes des consommateurs.
Les groseilles sont particulièrement prisées lors des fêtes de fin d’année, en jus, en sirop, en gelée ou dans des pâtisseries. Mais plusieurs agriculteurs ont vu leurs parcelles inondées à cause des pluies diluviennes engendrées par les ondes tropicales n°48, 49 et 50.
Sur l’exploitation d'Yvelle Athalys-Neel, Section « Pointe-à-Retz », à Morne-à-l’Eau, les plants de groseilles-pays n’ont pas survécu sur les terres inondées. Le sol est encore imbibé même après une semaine. La perte représente six mois de dur labeur : « cette fleur est pourrie jusqu'au noyau. Même les graines qui sont restées sur pied pourrissent, à cause des inondations. L'eau a complètement asphyxié la plante et elle ne peut plus produire de chlorophylle », confie l’agricultrice.
Dans le champ d'Yvelle, les fleurs de groseilles avaient pour rôle d'attirer les abeilles, afin que celles-ci pollinisent les concombres, aubergines, et autres produits cultivés. Les fruits représentaient une valeur ajoutée à l’activité.
Avec des rendements en agriculture biologique souvent trop faibles, la productrice ne peut pas compter sur les aides financières. Elle pense déjà à se renouveler : « on réfléchit à faire autrement, puisque c'est déjà les marques du changement climatique. On a eu, cette année, une sécheresse et un hivernage très prononcés ».
Source : francetvinfo.fr